Accusé par l’Arcep (Autorité de régulation des télécoms) de représenter un « danger » pour le plan Très Haut Débit, SFR riposte dans Les Échos.
La semaine passée, Sébastien Soriano (président de l’Arcep) s’était montré particulièrement dur envers SFR, dont le projet de « fibrer la France » représenterait un « danger pour l’aménagement du territoire ». Face au risque que l’opérateur au carré rouge ne fasse bande à part, le régulateur a sous-entendu qu’il n’hésiterait pas à faire appel à ses pouvoirs de dissuasion.
C’est Michel Combes qui lui répond, ce week-end, dans une lettre — que les Échos se sont procurés. Le DG de SFR accuse l’Arcep de décourager l’investissement.
Déployer, c’est « la base du modèle économique »
Alors que l’Arcep lui reproche de vouloir déployer seul un réseau fibre qui ne serait pas rentable, SFR nie en bloc : « investir dans la fibre sur tous les territoires n’est ni une option ni du mécénat. C’est la base du modèle économique », indique Michel Combes dans sa lettre.
Pour lui, l’Arcep outrepasse son rôle en décourageant l’initiative et l’investissement : « comment un régulateur aussi soucieux de l’impartialité peut-il sermonner de la sorte celui qui investit ? Et faire preuve d’un silence coupable vis-à-vis de ceux qui n’investissent pas, méprisent l’Arcep ? ». Ici, Michel Combes s’offre un petit tacle à l’encontre de ses concurrents, pour ne pas les nommer Free et Bouygues Telecom, à qui il reproche de ne pas investir suffisamment sur la fibre.
De son côté, sur Twitter, Sébastien Soriano n’a pas hésité à faire remarquer qu’il avait appris l’existence de ce « courrier » adressé à l’Arcep… par voie de presse.
Découvrir dans la presse un courrier de SFR à @Arcep : check ✅ #BonEsprit https://t.co/KdvDRpMPWa
— Sébastien Soriano (@sorianotech) October 29, 2017
Source : Les Échos