Portugal Telecom : grande manifestation contre les projets du groupe Altice

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Le groupe Altice (maison-mère de SFR) a fait les frais d’une journée de grève au Portugal, vendredi. Les syndicats de Portugal Telecom y dénonçaient les transferts de certains salariés.

Racheté par Altice en 2015, Portugal Telecom, l’opérateur historique au Portugal, n’échappe pas à la grogne sociale des autres filiales du groupe français. Depuis quelques mois, les rumeurs autour de licenciements massifs portant sur 3000 salariés (soit un tiers des effectifs) ont fleuri par voie de presse. Bien que la direction ait démenti l’existence d’un tel projet, le gouvernement a été obligé de signifier clairement qu’il n’accordera « aucune autorisation pour des licenciements » à Altice…

Si le groupe a remisé à plus tard ses projets de casse sociale, il a toutefois provoqué la colère des travailleurs de Portugal Telecom en dévoilant un plan de transferts forcés : quelques 155 salariés seraient transférés vers d’autres entités du groupe, voire chez des prestataires. Beaucoup craignent que cela ne soit qu’une astuce pour les licencier, après une période d’un an.

3000 manifestants à Lisbonne contre les projets d’Altice

Les projets de la direction ont largement fédéré les grévistes : selon la police, 3000 manifestants étaient réunis vendredi à Lisbonne pour dénoncer « l’intimidation et le chantage » d’Altice. Au total, à travers le pays, la grève aurait été suivie par près de 70% des 9500 salariés de l’opérateur, selon les syndicats ; un chiffre remis en cause par la direction, qui l’évalue à seulement 19%.

Les syndicats dénoncent une stratégie similaire à celle adoptée chez SFR en France : discrètement, Altice aurait déjà procédé à des coupes massives dans les effectifs de Portugal Telecom via un plan de départs volontaires. Ainsi, quelques 1500 salariés auraient déjà quitté l’entreprise depuis son rachat.

La mobilisation a touché jusqu’aux plus hautes instances du pays puisque le Premier ministre lui-même a dénoncé les projets d’Altice, craignant un « démantèlement » à terme de l’opérateur historique.

via AFP

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Rédactrice principale sur Freenews de 2009 à 2020. Il paraît que des personnes demandent de mes nouvelles depuis.

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