Le gouvernement belge a adopté un projet de loi interdisant aux constructeurs de téléphones mobiles de bloquer volontairement l’accès à la 4G de leurs téléphones selon l’opérateur utilisé.
Le Conseil des ministres a tranché : un téléphone ne doit pas inclure de mesure volontaire empêchant de se connecter au réseau 4G d’un opérateur, dès lors qu’il en a la capacité technique. Cette décision doit encore passer devant le Parlement belge pour être validée. En Belgique, un conflit grandissant opposait en effet les opérateurs locaux ; suite à un partenariat privilégié entre Apple et Mobistar, opérateur belge (qui ne propose pas encore de 4G), les utilisateurs d’iPhone ne peuvent pas se connecter aux réseaux 4G de ses concurrents, Belgacom et Base.
Précisons qu’Apple doit délivrer une mise à jour du fichier de certification d’un opérateur (IPCC) sur ses iPhone pour que ceux-ci puissent se connecter en 4G. Dans certains cas, comme en Belgique, cela pose de graves problèmes concurrentiels ; dans d’autres, comme en France, cela force les abonnés Free Mobile à attendre longtemps avant que la mise à jour en question ne soit distribuée.
C’est la raison pour laquelle, à l’heure actuelle, la 4G Free Mobile, lancée début décembre, n’est toujours pas disponible sur les iPhone 5s/5c… bien que, pour les utilisateurs jailbreakés, cette limitation soit facilement contournable, preuve qu’il n’existe aucune difficulté technique.
Le constructeur à la pomme n’est toutefois pas le seul à faire preuve de telles pratiques de restrictions. C’est également le cas de Samsung sur la plupart de ses appareils, ce qui explique que le Galaxy S4 ou encore le Note III aient besoin d’une mise à jour pour bénéficier de la 4G sur le réseau de Free Mobile… tandis que d’autres téléphones 4G sous Android, comme le Nexus 5, peuvent profiter de la 4G Free Mobile depuis son activation, sans aucune manipulation.
En votant en faveur de ce projet de loi, la Belgique s’assure que l’accès à la 4G ne pourra pas être limité, retardé ou restreint pour des raisons de validation technique ou pour des contrats commerciaux. À charge pour Apple et Samsung de s’adapter. On ne serait pas contre la mise en place d’une réglementation similaire en France… 😉
Source : Le Soir