Alors que les organisations évoluent dans un monde du travail de plus en plus hybride, la question du télétravail prend une nouvelle dimension pour les grandes entreprises technologiques. C’est dans ce contexte que le groupe Iliad (Free, Free Mobile, Scaleway…) fait face à un mouvement social annoncé à partir du 1er juillet 2025, suite à la mise en place d’une nouvelle charte encadrant le travail à distance.
Une mobilisation autour de la nouvelle charte télétravail.
Les syndicats représentatifs de plusieurs entités du groupe Iliad – Free SAS, Free Réseau, Réseau Optique de France, Free Mobile, Assunet, Iliad SA, Freebox et Trax – ont déposé un préavis de grève à compter du 1er juillet 2025. Ce mouvement porte sur les modalités de mise en œuvre d’une nouvelle charte télétravail, présentée par la direction comme un cadre actualisé, mais jugée par les syndicats comme un recul par rapport aux dispositions précédentes.
Cette charte aurait été adoptée sans accord préalable avec les représentants du personnel, malgré plusieurs échanges et sollicitations dans les instances sociales du groupe. Le désaccord réside notamment dans les modalités d’application, les conditions d’accès au télétravail, et les garanties liées à son organisation.
Le télétravail : un levier d’attractivité et de performance.
Pour Iliad comme pour de nombreuses entreprises du secteur numérique, le télétravail ne se limite pas à un mode d’organisation : il constitue un véritable levier de transformation managériale et d’attractivité. Dans un marché des talents très concurrentiel, les conditions de travail flexibles sont devenues un critère décisif pour fidéliser les collaborateurs et attirer les profils experts.
Dès lors, les modalités du télétravail peuvent impacter la qualité de vie au travail, la productivité, mais aussi l’image sociale de l’entreprise. En interne, le sujet est donc suivi de près par les équipes RH, les directions métiers et les représentants syndicaux.
Les demandes exprimées par les syndicats.
Dans leur communication, les syndicats expriment plusieurs attentes précises :
- Le retrait de la charte actuelle,
- L’ouverture de négociations formelles,
- Le maintien des droits existants,
- Et la garantie de non-représailles à l’égard des salariés mobilisés.
Ils rappellent également que l’Inspection du travail aurait formulé des observations sur certaines dispositions de la charte, invitant à un réexamen juridique. Ce que l’on ne peut préjuger d’un côté extérieur.
Une question d’équilibre et de dialogue.
Le télétravail, s’il est bien encadré, représente une opportunité pour les entreprises d’adapter leurs organisations tout en répondant aux attentes des collaborateurs. Pour Iliad, qui investit par ailleurs dans des projets structurants (data centers bas carbone, Smartseille, IA souveraine…), cette discussion s’inscrit de son côté, dans une dynamique plus large d’évolution des conditions de travail. En d’autres termes, chaque entreprise évolue sur la base de discussions.
La question posée aujourd’hui est donc celle du cadre commun : comment concilier souplesse, performance, et équité dans un groupe en forte croissance ?
Un nouvelle culture du travail hybride ?
L’ouverture d’un dialogue renouvelé sur le télétravail pourrait permettre de construire un cadre partagé, au service des équipes comme de la performance collective. Pour Iliad, il s’agit d’un sujet important, à la croisée des enjeux sociaux, RH et organisationnels. Les prochaines semaines seront décisives pour faire évoluer ce dialogue dans un esprit de co-construction.