Beaucoup y ont cru : finalement, sous l’égide d’Emmanuel Macron, l’État ne se désengagera pas d’Orange.
Envisagée par les analystes, la perspective d’une vente des quelques 23% d’Orange que l’État détient (via Bpifrance) n’aura pas lieu. Selon BFM Business, la France ne bougera pas, au moins à « moyen terme » : le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, cherche bien à céder quelques 10 milliards d’euros d’engagements divers de l’État mais privilégie d’autres pistes, comme Engie ou Renault.
Un État toujours très interventionniste
Non content de rester bien présent au capital d’Orange, l’État entend continuer à intervenir dans la stratégie de l’opérateur historique. Et n’hésite pas à contester la politique actuellement menée par son PDG, Stéphane Richard : « Orange Bank n’est pas au cœur de la stratégie télécom », tranche un connaisseur du dossier, proche de Bercy. Le principal actionnaire serait plus favorable à pousser davantage les activités d’Orange à l’international.
Chez Orange, cette ingérence n’est pas toujours perçue d’un très bon œil. « L’État nous demande aussi de garder tous nos salariés, d’investir dans les réseaux… Il ne nous a pas beaucoup aidé quand nous avons essayé de racheter Bouygues Telecom l’an passé », tance un proche d’Orange.
L’État français ne serait prêt à se désengager d’Orange qu’une fois ce dernier revalorisé ; actuellement, la valeur de son action stagne autour de 14 euros. L’État serait prêt à céder à partir d’un cours à 17-18 euros, estime BFM Business.
Source : BFM Business