Alors que certains fournisseurs d’accès ne proposent plus d’offre dans les zones non dégroupées, Free continue à le faire et même à proposer de la téléphonie gratuite.
Alexandre Archambault (toujours lui 🙂 ) fait le point sur le modèle économique de Free.
Compilation de plusieurs posts sur Usenet
L’offre Free est une offre péréquée géographiquement, à savoir un tarif unique quelle que soit la localisation, les zones rentables (notamment dégroupées) permettant d’assurer une présence sur des zones pas très rentables.
Alors que d’autres ont préféré certes casser les prix sur les zones à forte densité (signe donc que la marge en zone dégroupée est assez conséquente), au détriment des zones à plus faible densité sur lesquelles à ce rythme seuls resteront présents Wanadoo et Free si les me2 ne jurent que par le dégroupage. A ceci près que les premières sont très minoritaires, étant donné que sur les quelques 4300 NRA ouverts à l’ADSL, les zones à forte densité ne représentent que 300 NRA.
Free pourrait suivre le mouvement, en cassant les prix en zone dégroupée et en se retirant des zones non dégroupées et non dégroupables. C’est quelque chose que nous nous refusons, au nom d’une certaine conception de l’intérêt général qui implique que le déploiement de l’ADSL dans un
premier temps et du dégroupage de l’autre soit le plus généralisé possible afin que le plus grand nombre puisse y avoir accès quelle que soit sa localisation géographique. Cela nécessite donc des efforts financiers conséquents, et une certaine solidarité entre Freenautes, puisque la marge dégagée sur les abonnés dégroupés finance donc la présence en zone non dégroupée d’une offre a 30 euros dès plus attractives (1024 kbps pour les lignes éligibles, 512 kbps sinon, et désormais téléphonie en standard).
La politique de Free a toujours consisté à faire en sorte de tirer le marché par le haut à savoir, plutot que de se livrer dans une surenchère tarifaire réduisant dangereusement toute marge de manoeuvre, tâcher d’enrichir continuellement l’offre : pour ce qui est de l’IP/ADSL, cela a donné IP fixe, reverse DNS, modem USB/Ethernet, 1024 kbps et désormais Freebox & téléphonie. Sans oublier, avec le recul découlant d’une année d’exploitation, un aménagement des frais administratifs et techniques de fermeture de l’accès.
Le tout à un tarif unique.