Un modèle économique fragile et surtout un manque d’abonnés malgré une idée qui semblait bonne : seulement 550 000 comptes payants ont été recensés un an après la fin de l’émission de la plateforme. Cette dernière aurait pu devenir le premier portail télévisuel français, créé pour concurrencer directement Netflix, Prime ou encore Disney+.
D’après l’Informé, dans un article qui a été publié en fin de semaine dernière et qui a autopsié la déconfiture du produit made in France sur la base de son bilan comptable 2023 face aux chiffres avancés par Delphine ENOTTE en son temps, le nombre d’abonnés payants se serait élevé à 550 000 lors du premier trimestre de l’année 2023, peu avant l’agonie.
Sur le papier, Salto a généré 11,1 millions d’euros de chiffre d’affaires, ce qui place le revenu moyen par abonné à 7,99 euros HT par mois.
Une règle de 3 appliquée, il en ressort donc un parc abonnés composé de 550 000 têtes.
Une déduction uniquement …
Ce chiffre correspond uniquement aux abonnés qui ont réglé le montant de leur facture mensuellement ; la précision pourrait être naïve, mais force est de constater que ce qui a participé au déclin de cette formule qui pourtant avait tout pour réussir, c’est la distribution à tour de bras, de périodes d’essai gratuites, bien évidemment interrompue avant le terme, ce qui n’a pas permis à la plateforme de maximiser les rentrées d’argents.
Les abonnements conclus se chevauchant sur les abonnements rompus en fin de période d’essai, les chiffres présentés par les membres de Salto pouvaient être trompeurs.
En effet, une stratégie précise est essentielle pour un bon business plan, ce qui n’est pas le cas ici, car les chiffres scrutés à la loupe ne révèlent pas clairement l’utilisation de la stratégie, surtout lorsque l’on compare avec les projections avancées à la fin de l’année 2022, qui étaient beaucoup plus élevées.
Même si le projet est enterré depuis maintenant 12 mois, le mystère persiste sans que ce flou soit nécessaire. Ce qui entraîne un certain nombre de questionnements.
Source l’Informé.
