Alors que la période estivale bat son plein, Free annonce un élargissement bienvenu de son forfait mobile 5G. L’opérateur de Xavier Niel ajoute quatre destinations supplémentaires — Vietnam, Tanzanie (et Zanzibar), Moldavie et Palaos — à sa liste déjà conséquente de pays accessibles sans surcoût dans la limite de 35 Go/mois. Désormais, ce sont 117 pays et territoires qui figurent dans le catalogue du forfait Free 5G, l’un des plus compétitifs du marché.
Une stratégie d’élargissement pensée pour séduire les voyageurs
Cette mise à jour tombe à point nommé : de nombreux abonnés s’apprêtent à prendre la route ou l’avion. Le Vietnam, la Tanzanie ou encore Palaos figurent parmi les nouvelles destinations touristiques prisées, qu’il s’agisse de treks, de safaris ou de séjours insulaires haut de gamme. L’ajout de ces pays traduit une volonté de coller aux usages réels des consommateurs, souvent en quête d’une connectivité continue à l’étranger, notamment pour les réseaux sociaux, le télétravail ponctuel ou la cartographie en mobilité.
En intégrant ces nouvelles zones à sa formule mobile, Free confirme sa volonté d’incarner un forfait de liberté, utilisable depuis une large partie du globe. Cette dimension devient un argument de vente fort, à l’heure où la mobilité internationale est redevenue une norme après les restrictions sanitaires.
35 Go de data : un plafond généreux mais rigide …
Le forfait inclut jusqu’à 35 Go par mois d’internet mobile utilisable dans ces pays — une enveloppe confortable pour la plupart des usages modérés. Néanmoins, au-delà de ce plafond, les tarifs explosent :
- 7,50 € / Mo en Moldavie et au Vietnam
- 9,50 € / Mo en Tanzanie et à Palaos
En d’autres termes, 100 Mo dépassés peuvent coûter 750 € à l’abonné mal informé. L’opérateur précise ces conditions sur son site, mais dans la pratique, peu d’utilisateurs vérifient les zones tarifaires avant leur départ.
Cette dualité — ouverture + risque tarifaire — place Free dans une position hybride, entre accessibilité et incitation à la prudence. Les abonnés avertis activeront les alertes de consommation ou désactiveront les mises à jour automatiques d’applications ; d’autres pourraient se retrouver piégés par un usage non maîtrisé du streaming ou du partage de connexion.
Une position concurrentielle renforcée.
Dans le paysage français, Free se démarque : ni Orange, ni Bouygues Telecom, ni SFR ne proposent un volume de données aussi étendu dans autant de destinations pour un tarif aussi compétitif. À 19,99 €/mois (voire 15,99 € ou 9,99 €selon le forfait Freebox associé), le rapport qualité/prix du forfait Free 5G reste imbattable, notamment pour les voyageurs réguliers ou les télétravailleurs mobiles.
En ajoutant de nouvelles destinations régulièrement, Free ancre l’idée d’un forfait évolutif, en phase avec le monde actuel. C’est aussi une manière de se différencier autrement que par la vitesse ou la couverture réseau nationale, en misant sur la promesse d’une connectivité globale.
Entre innovation tarifaire et responsabilisation client.
Free pousse ici une logique qu’il applique depuis toujours : celle de l’empowerment numérique. L’opérateur propose des services puissants, innovants, mais laisse à l’utilisateur la responsabilité de bien les maîtriser.
En étendant le forfait à des zones lointaines, Free crée une forte valeur d’usage. Mais le modèle repose aussi sur une certaine pédagogie implicite : savoir où on part, connaître son quota, comprendre comment éviter les surcoûts. C’est un modèle qui flatte l’autonomie de l’abonné, sans l’infantiliser.
Ce fonctionnement a ses limites : en cas de mésusage, la facture peut exploser — ce qui pourrait nuire à l’image de simplicité habituellement associée à Free. Une notification automatisée dès 80 % de data utilisée ou un blocage par défaut à 35 Go avec déverrouillage explicite seraient des garde-fous bienvenus pour éviter les dérapages.
Et ensuite ? Quelles perspectives pour le roaming Free ?
Plusieurs pistes peuvent être envisagées pour la suite :
- Lancer une option “+15 Go” ou “pass monde” à tarif fixe pour les très grands voyageurs
- Adapter l’enveloppe data aux pays visités (avec une hiérarchisation des usages selon les zones)
- Intégrer plus de destinations business (Afrique, Moyen-Orient, Asie-Pacifique)
- Ajouter une interface simplifiée de suivi du roaming sur l’appli Free Mobile
Ce développement du roaming s’inscrit dans une stratégie plus large, qui pourrait bien concerner demain la 5G Standalone internationale, des accords avec d’autres opérateurs mondiaux, voire une forme de “roaming souverain” à l’échelle européenne — un terrain où Free pourrait se positionner, notamment avec ses projets via iliad en Italie et en Pologne.
Un forfait qui évolue, mais qui appelle à la vigilance
L’ajout du Vietnam, de la Moldavie, de la Tanzanie et de Palaos confirme que Free veut faire du forfait 5G un passeport numérique global. Pour les abonnés, c’est une bonne nouvelle… à condition de bien comprendre les règles du jeu. Le forfait Free 5G est plus international que jamais — mais l’itinérance intelligente reste une affaire de préparation et de contrôle.