Libra : la tribune de Xavier Niel ne jugule pas l’hémorragie….

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Après Mastercard, Visa et Paypal, ce sont Stripe et Mercado Pago qui jouent la valse hésitation dans le projet et s’engagent plus ou moins sur la voie d’un retrait officialisé.

C’est ce qu’annonce CNBC et ce malgré la sortie publique de Xavier Niel dans les Echos, au soutien de la cryptomonnaie, alors que justement Facebook pointait du doigt le manque d’engagement public de la part de ses partenaires.

Au coeur du problème : des difficultés d’ordre réglementaire, une convocation de Mark Zuckerberg devant le Congrès américain de s’expliquer sur les garanties apportées en terme de sécurité, des mises en gardes successives de la part des institutions de l’Union Européenne … autant de difficultés qui ont semble-t-il échaudé.

Un pas en arrière devant les mises en garde institutionnelles successives ?

Stripe justifie notamment sa position tout en laissant la porte ouverte à une collaboration ultérieure, Visa « continue d’évaluer » réservant sa décision définitive à plus tard, celle-ci étant subordonnée à un certain nombre de facteurs sur laquelle l’entreprise reste particulièrement mutique si ce n’est la soumission de la cryptomonnaie aux contraintes réglementaires internationales.

Ebay ne s’est pas étendu plus sur le sujet, maintenant une position de retrait jusqu’à la clarification de la situation de Libra dans l’avenir.

Pour Xavier Niel, Libra est inéluctable, « que les Etats le souhaitent ou pas ».

Une frilosité accueillie avec détachement pourtant par Xavier Niel vendredi dernier, pour qui « Libra existera comme les 1 600 autres monnaies virtuelles d’ores et déjà disponibles en France, c’est inéluctable, avec ou sans nous, que les États le souhaitent ou pas ».

Une mise au pied du mur selon lui, le caractère inéluctable de la mise en place de la cryptomonnaie à plus ou moins long terme, n’hésitant pas à fronder plus ou moins publiquement les institutions défiantes mais également les partenaires timides.

« Libra est simplement une proxi-monnaie, c’est-à-dire une monnaie qui repose sur des devises déjà existantes au prorata de leur usage dans le commerce mondial. Ce système est structurellement plus stable, une valeur refuge dans de nombreux pays en cas d’instabilité monétaire », expliquait-il d’ailleurs.

Les défections en série ont été accueillies de son côté avec fair-play par David Marcus, David Marcus, qui réfute l’idée d’un avortement prématuré du projet.

« Bien sûr, ce n’est pas une bonne nouvelle à court terme, s’exprime-t-il d’ailleurs sur Twitter, mais c’est en quelque sorte libérateur. Un changement de cette ampleur est difficile. Vous savez que vous êtes sur la bonne voie lorsque tant de pression s’accumule ». 

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