L’affrontement entre Apple et Epic Games : une saga judiciaire loin d’être terminée

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Apple a confirmé avoir déposé une requête vendredi, niant avoir violé une ordonnance judiciaire, qui lui imposait quelques règles relatives à la gestion de son App Store et sollicitant du juge fédéral saisi en Californie de rejeter une demande d’Epic Games, le développeur de « Fortnite ».

Le feuilleton opposant les deux entreprises est donc loin d’être fini après une éclaircie de courte durée il y a quelques jours de cela, qui au final, aura été un leurre.

Dans cette requête, Apple a critiqué ce que la Firme de Cupertino a considéré les dernières manoeuvres d’Epic comme une manière de mettre gratuitement à disposition les « outils et technologies d’Apple disponibles pour les développeurs ». Apple a affirmé qu’Epic voulait que le tribunal mette en place un dispositif de « micromanagement des opérations commerciales d’Apple d’une manière qui augmenterait la rentabilité d’Epic ».

Epic et Apple assez évasifs sur leurs recours respectifs

Epic n’a pas commenté la situation et de son côté Apple, n’a pas non plus souhaité s’étaler sur le sujet.

Bien qu’Epic ait largement perdu les recours engagés contre Apple, la juge de district Yvonne Gonzalez Rogers à Oakland a ordonné en 2021 à Apple de concéder aux développeurs une plus grande liberté pour guider les utilisateurs d’applications vers des méthodes de paiement alternatives pour les biens numériques.

La Cour suprême des États-Unis a refusé de donner suite au recours engagé à ce sujet par Apple consécutivement à l’injonction délivrée au constructeur au mois de janvier dernier.

La bataille continue : Epic accuse Apple de violation, soutenu par d’autres entreprises technologiques

Dans le cadre d’un autre volet judiciaire, Epic a indiqué qu’Apple opérait une « violation flagrante » de led cette injonction judiciaire, soulignant le prélèvement par la Firme d’une contribution de 27 % auprès des développeurs pour certains achats, ce qui, selon le fabricant de jeux vidéo, rend les liens vers des options de paiement alternatives « commercialement inutilisables », d’autant que son contradicteur interdirait également à certaines applications d’informer les utilisateurs sur ces moyens de paiement alternatifs.

D’autres entreprises, dont Meta-Platforms, Microsoft, X d’Elon Musk et Match Group, ont également exprimé des préoccupations similaires à celles d’Epic, affirmant qu’Apple était en « violation claire » de l’ordonnance rendue par le tribunal.

Dans une affaire similaire intentée par Epic contre Google, un juge de San Francisco devrait émettre cette année une injonction distincte affectant le Google Play Store. La société de gaming a donc tout intérêt de ne pas baisser la garde et réitérer ses recours.

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