Free relance une mécanique bien rodée pour stimuler les nouvelles souscriptions à ses offres fixes : le remboursement intégral des frais de mise en service Freebox, habituellement facturés 49 €. Une mesure incitative qui, bien que limitée dans le temps et soumise à plusieurs conditions, peut faire la différence pour les nouveaux abonnés hésitants. Décryptage d’une opération marketing simple, mais efficace.
L’offre en détail : qui peut en bénéficier et à quelles conditions ?
Depuis le 5 juin 2025 et jusqu’au 12 juin inclus, Free propose le remboursement des 49 € de frais de mise en service pour toute première souscription à une offre Freebox (hors Box 5G), sous réserve de plusieurs critères cumulés :
- L’abonné doit effectuer sa souscription exclusivement via le site free.fr.
- Il doit conserver son numéro de téléphone fixe.
- Il doit formuler une demande manuelle de remboursement depuis l’Espace Abonné, au plus tard quatre mois après l’activation effective de la ligne.
En pratique, Free ne supprime donc pas les frais initiaux, mais propose un remboursement différé sous réserve que l’utilisateur effectue lui-même la démarche en ligne. Cette stratégie permet à l’opérateur d’en maîtriser les effets financiers tout en activant une promesse commerciale forte.
Une stratégie marketing sobre, mais redoutablement efficace.
Free n’en est pas à son premier coup d’essai en matière de promotions à durée limitée. L’opérateur a largement éprouvé ce type de campagne, qu’il déploie régulièrement pour générer un pic d’abonnements concentré sur quelques jours. L’objectif est clair : créer un sentiment d’urgence propice à la conversion, tout en optimisant les canaux et les coûts. Ce dispositif coche plusieurs cases particulières.
Un canal digital privilégié pour maîtriser les coûts
En réservant l’offre à son site officiel, free.fr, l’opérateur mise sur un circuit de distribution entièrement numérique. Cette approche lui permet d’éviter les frais d’intermédiation liés à ses boutiques physiques, aux centres d’appels ou aux distributeurs partenaires. C’est également un moyen de renforcer la fréquentation de son site et de concentrer l’acte d’achat dans un environnement totalement maîtrisé, propice au cross-selling et à la promotion de services complémentaires.
Une promesse de portabilité qui cible les abonnés concurrents
L’argument de la conservation du numéro est systématiquement mis en avant. Il constitue un atout décisif pour convaincre les clients tentés de quitter leur opérateur actuel. En rendant la transition fluide et sans rupture de service, Free réduit les frictions à l’entrée. Ce message s’adresse tout particulièrement aux utilisateurs en phase de comparaison active, qui envisagent un changement mais redoutent les contraintes logistiques. C’est donc un levier direct pour stimuler la portabilité entrante.
Un remboursement sur demande pour limiter l’impact budgétaire
Enfin, la prise en charge des frais de résiliation de l’ancien opérateur est proposée sous condition : le client doit effectuer une démarche spécifique après souscription. Ce format de « remboursement sur demande » a pour effet de limiter naturellement le nombre de demandes traitées. Une partie des nouveaux abonnés, par négligence ou complexité perçue, ne va pas jusqu’au bout du processus. Résultat : une réduction des dépenses liées à cette promesse commerciale, sans pour autant altérer l’attractivité de l’offre au moment de la décision d’achat.
Ce type d’opération montre aussi la volonté de Free de maintenir son attractivité sur le segment des box, dans un contexte où la concurrence multiplie les options low-cost, les services intégrés ou les bundles mobile + fixe.
Une offre classique, mais bien calibrée.
En remboursant ses frais de mise en service, Free fait un geste marketing habile, sans prendre de risque excessif. Les freenautes avertis sauront en tirer parti, à condition de bien respecter les modalités imposées. Un bon plan ? Oui, pour ceux qui lisent les petites lignes.