Le déploiement de la 5G poursuit son expansion en France à un rythme régulier, mais quels progrès réels sont réalisés ? Selon le dernier observatoire de l’ANFR publié début juin, le nombre de sites actifs a dépassé 42 700. Pour les usagers soucieux de connectivité performante, comprendre les dessous de ces chiffres est essentiel. Car une vraie question se pose désormais : la France est-elle vraiment en phase avec ses ambitions technologiques ?
Déploiement 5G en France : les chiffres clés au 1er juin 2025
L’Agence nationale des fréquences (ANFR) autorise 51 103 sites 5G en France métropolitaine et dans les territoires ultramarins. Parmi eux, 43 526 fonctionnent techniquement, soit 85,2 % des autorisations. La bande 3,5 GHz domine nettement avec 29 212 sites actifs sur 35 032 autorisés, tandis que la bande 700 MHz, largement utilisée par Free Mobile et Orange, reste importante avec 28 851 sites opérationnels.
En parallèle, la 4G continue d’être renforcée modestement pour couvrir les zones rurales et faiblement desservies, avec une progression minime (+0,2 % sur un mois), témoignant du transfert progressif des investissements vers la 5G.
Que signifient vraiment ces chiffres pour la 5G en France ?
Ces données révèlent un rythme stable mais modéré du déploiement 5G. Bien que les sites actifs augmentent régulièrement, plusieurs défis persistent. La prédominance de la bande 3,5 GHz, essentielle pour obtenir des débits élevés, montre que les opérateurs privilégient les zones urbaines et denses, au détriment d’une couverture plus uniforme sur tout le territoire.


L’objectif majeur reste donc d’atteindre une couverture équilibrée. Free Mobile exploite la bande 700 MHz pour étendre davantage son réseau, mais l’écart technologique entre les zones rurales et urbaines demeure considérable. Le déploiement massif sur la bande 3,5 GHz confirme que les opérateurs ciblent principalement les zones urbaines, favorisant des applications gourmandes en bande passante comme la réalité virtuelle ou les industries connectées.
De plus, ces chiffres mettent en lumière la nécessité accrue de mutualiser les infrastructures, encore insuffisamment exploitée pour accélérer la couverture nationale et diminuer les coûts d’infrastructure.
La progression très modérée de la 4G indique que les opérateurs préparent la fin de cette génération technologique tout en devant maintenir leurs réseaux historiques parallèlement à leur transition vers la 5G, compliquant ainsi leurs stratégies d’investissement.
Une couverture 5G véritablement nationale ?
Les récents chiffres de l’ANFR démontrent une progression régulière mais lente de la 5G. Le véritable enjeu reste donc de combler les inégalités entre zones urbaines et rurales. La France peut-elle tenir son pari d’une 5G accessible à tous ? La réponse dépendra de choix stratégiques forts et d’une volonté politique accrue.