Cela fait maintenant plusieurs mois que l’administration de Donald Trump a mis en place un certain nombre de mesures visant à exclure Huawei de tous les échanges commerciaux avec les sociétés américaines.
Une exclusion qui s’est répandue à travers l’Europe comme une trainée de poudre, la firme chinoise étant suspectée de ne pas être très regardante quant à la sécurité des données recueillies au sein de ses produits ce qui présenterait pour le Président américain, un danger avéré pour la sécurité nationale mais pas uniquement.
Ce blacklistage n’est pas véritablement surprenant au regard de la capacité de Huawei d’entrer en concurrence directe avec les produits mis sur le marché par les firmes soutenues par Donald Trump notamment en matière de télécommunications.
Mais la ficelle reste tout de même un peu grosse ; les USA n’étant pas exemptes de pratiques douteuses.
Une mise au ban qui risque d’entraver es ambitions de Huawei sur la durée.
Après des mois de mise au ban, Donald Trump a donc décidé de jouer les prolongations avec Huawei, avec le renouvellement de son « entity list », qui place le géant de Shenzen au rang des sociétés à éviter jusqu’au mois de … mai 2021, ce qui n’est pas sans conséquences.
En effet, même si Huawei a mis un coup d’accélérateur sur son propre projet d’OS ainsi que le développement de son App Gallery l’absence d’utilisation de Google se fait clairement ressentir sur les gammes produites, ce qui ne lui permet pas d’amorcer un virage décisif sur le marché international, notamment en Europe.
La preuve en est avec les derniers modèles issus de ses laboratoires d’ingénierie, qui malgré leur capacité commerciale particulièrement grand public, ne peuvent séduire à large échelle en raison d’un manque d’ergonomie flagrant.
La 5G, enjeu stratégique majeur pour les acteurs du marché.
Une situation qui est préjudiciable à Huawei, alors que le déploiement de la 5G bat son plein et que la firme chinoise misait sur le déploiement de cette nouvelle technologie, pour diffuser à très large échelle et commercialiser à outrance.
Brevets limités en nombre au bénéfice de Samsung, contrats et partenariats reportés, autant de difficultés qui sont devenus son quotidien et qui renforcent un peu plus la défiance des autres pays vis-à-vis des propositions qu’elle pourrait émettre en sa qualité de constructeur, au bénéfice de Nokia ou Ericsson.
Ce qui est le cas pour Free qui lui a préféré son concurrent finlandais dans le cadre du développement de sa technologie 5G, même si Huawei demeure présent sur les infrastructures 4G.
Une ambiance particulière qui ne s’est pas arrangée avec la crise sanitaire dont les origines ont une nouvelle fois été mises en doute et pointées du doigt par l’Administration américaine, qui s’engage chaque jour un peu plus dans la voie d’un différend économique et technologique avéré avec l’Asie.