Lancée en juillet dernier, la plateforme Molotov permet de regarder la télévision et certains programmes en replay, au sein d’une interface unifiée.
Disponible pour ordinateurs, smartphones, tablettes, télévisions connectées et set-top-boxes (Apple TV, Android TV…), Molotov a rencontré un certain succès lors de ses neuf premiers mois d’existence. Ses créateurs revendiquent « un million d’inscrits » sur la plateforme, sans toutefois préciser la part d’utilisateurs toujours régulièrement actifs. Ils s’attendent à doubler ce chiffre d’ici fin 2017.
Molotov avait pour objectif de rajeunir le public traditionnel de la « vieille » télévision — un pari d’ores et déjà réussi : la moyenne d’âge y est de 35 ans, contre plus de 50 ans pour la télévision traditionnelle. Jean-Marc Denoual, cofondateur du service, précise que « les usages sont répartis entre les smartphones (40%), les tablettes et ordinateurs (40%) et les téléviseurs (20%) ». Les consommateurs de Molotov sur une télévision sont, par ailleurs, bien plus avides de contenu : ils regardent en moyenne 2h40 de programmes par jour, contre 80 minutes sur les autres supports.
Un modèle « freemium » qui tarde à porter ses fruits
L’adoption du service est facilitée par son aspect gratuit, qui permet déjà d’accéder à la plupart des chaînes de la TNT en direct et en replay, ainsi qu’à une sélection d’autres chaînes gratuites. Mais Molotov espère convertir de plus en plus d’abonnés à un abonnement payant. Les abonnements permettent, selon les tarifs, de bénéficier de plus de temps d’enregistrement (« bookmarks ») sur la plateforme, ou encore d’accéder à des bouquets de chaînes premium (dont un bouquet « Extended » de 70 chaînes, ou les chaînes Ciné+, chacun en pack à 9,99 € par mois).
S’il a réussi à convaincre la majorité des acteurs de la TNT à l’heure actuelle, Molotov souffre encore de quelques absences. Ainsi, il ne propose pas les tranches en clair de Canal+, ni NRJ12 (le groupe NRJ étant le seul à avoir refusé de signer avec Molotov). D’autres chaînes, présentes sur la diffusion en direct, ne proposent pas leurs programmes en replay : c’est le cas, notamment, des chaînes des groupes TF1 et M6. Enfin, d’autres chaînes comme celles du groupe Canal+ bloquent l’enregistrement de leurs programmes, via le système de « bookmarks ». Le chemin vers une plateforme 100% unifiée est encore long…
Source : Les Échos