Les cartes SIM « embarquées », ou eSIM, ne parviennent pas à s’imposer, faute d’usages.
Mauvais pari pour le français Gemalto : le fabricant de cartes SIM n°1 à travers le monde avait misé gros sur le succès des eSIM, ces puces conçues pour être directement pré-installées dans les périphériques (smartphones, tablettes…) et non-amovibles. Pourtant, la technologie reste peu utilisée à ce jour. Apple en a bien proposé une déclinaison avec son « Apple SIM », présente dans certains de ses modèles d’iPad… sans grand succès, puisque l’offre n’a que péniblement dépassé les frontières des États-Unis, et que certains opérateurs ne sont tout simplement pas compatibles. On est loin de la promesse initiale d’une carte SIM « universelle », donc !
Gemalto, qui misait sur l’explosion de ce nouveau marché en partenariat avec Microsoft et Samsung, se voit contraint de revoir ses objectifs à la baisse. L’équipementier a annoncé une nouvelle baisse de ses objectifs, pour la quatrième fois en un an.
Le marché de la carte SIM « traditionnelle » n’est plus aussi rentable
En parallèle, l’entreprise doit faire face à une baisse de ses revenus sur le marché des cartes SIM « traditionnelles ». Les ventes stagnent, et face à l’émergence de concurrents crédibles, leur valeur est en baisse.
Il faudra probablement patienter encore avant que le marché ne trouve une réelle utilité à l’eSIM, pour le moment réputée moins pratique et moins compatible que la carte SIM amovible. Son intégration ne semble pas à l’ordre du jour chez les principaux équipementiers mobiles, sauf cas bien particuliers (voitures connectées, terminaux CB et autres équipements M2M…). Aucun signe ne permet, à l’heure actuelle, d’imaginer un basculement du marché dans les prochaines années…