La taxe destinée à financer France Télévisions, prélevée sur les chaînes de télévisions privées, a été une nouvelle fois revue à la baisse. Initialement prévue à 3%, abaissée à 1,5% puis à 0,75%, elle sera finalement fixée à 0,5% du chiffre d’affaires publicitaire pour l’année 2011…
Justifié par un maintien de la publicité en journée sur les antennes du service public (contrairement au calendrier initialement prévu), cette nouvelle baisse a été adoptée dans le cadre du vote du projet de loi de budget 2011, vendredi à l’Assemblée nationale. Un véritable « cadeau aux chaînes privées », estime Patrick Bloche, député PS.
« Cette idée de la taxe partait du principe que c’était la totalité de la publicité qui était supprimée (sur les chaînes publiques) et qu’il y aurait un effet ricochet positif qui justifiait pleinement que les chaînes du privé participent à l’effort de solidarité du financement. Cela n’a pas été le cas (…) In fine, la décision a été de ne pas supprimer la publicité pendant la journée », explique François Baroin, ministre du Budget, à l’AFP.
Le gouvernement est toutefois resté silencieux en ce qui concerne la taxe pour l’audiovisuel public appliquée aux opérateurs télécoms. Bruxelles, qui avait rappelé à plusieurs reprises que cette « taxe télécoms » avait été jugée contraire au droit européen, en exigeait le retrait pur et simple, menaçant l’État français de sanctions.