Les abonnés Freebox ont une bonne surprise en allumant leur télévision : trois chaînes jusque-là payantes sont désormais accessibles gratuitement, directement depuis leur bouquet de base. Au croisement de la détente, de la culture et du bien-être, ce geste de Free ne relève pas du simple bonus. Il reflète une stratégie plus large visant à renforcer la valeur perçue de son écosystème TV, sans surcoût pour ses clients.
Trois chaînes désormais incluses dans l’offre Freebox
D’après Univers Freebox, les chaînes Museum TV, MyZen TV et MyZen Nature rejoignent désormais le bouquet de base de Free, sans abonnement additionnel. Elles sont accessibles sur les canaux 213, 214 et 243, mais aussi via l’application Oqee. Voici ce qu’elles proposent :
- Museum TV (canal 213) : la première chaîne dédiée exclusivement à l’art, sa pratique, son histoire et ses formes variées (peinture, sculpture, photo…). Une version UHD est disponible sur le canal 107 pour les abonnés équipés en fibre et en matériel compatible.
- MyZen Nature (canal 214) : une invitation au voyage et à la contemplation, avec des paysages immersifs et des ambiances sonores relaxantes.
- MyZen TV (canal 243) : des programmes autour du bien-être quotidien, incluant exercices, nutrition, respiration et conseils pratiques.
Ce passage à la gratuité élargit l’accès à une programmation orientée slow content, dans un univers télévisuel encore saturé de flux d’actualités, de talk-shows et de divertissement bruyant.
Un mouvement pertinent pour Free et ses abonnés
Depuis plusieurs jours, les titres alarmistes se multiplient sur les réseaux sociaux, les blogs tech et même dans certains médias généralistes : « La fin de SFR », « SFR va disparaître », « Clap de fin pour l’opérateur rouge ». À première vue, ces formulations dramatiques laissent croire à un arrêt brutal des services ou à une fermeture imminente de l’opérateur. Pourtant, lorsqu’on examine les faits de près, la réalité est bien différente, et bien moins spectaculaire qu’il n’y paraît.
SFR, l’un des quatre piliers historiques du marché télécom français, traverse effectivement une période critique. Sa maison mère, Altice France, est engagée dans une profonde restructuration financière pour faire face à une dette massive. Mais cela ne signifie en aucun cas que SFR est en faillite ou sur le point de cesser son activité. Au contraire, les services continuent à fonctionner normalement, les abonnés restent protégés par la loi, et les contrats en cours sont maintenus.
En réalité, l’opérateur entame une phase stratégique délicate, faite de cessions d’actifs, de négociations avec des repreneurs potentiels et d’une procédure judiciaire encadrée – la sauvegarde accélérée – destinée à sécuriser un plan de désendettement. Cette phase n’est pas synonyme d’effondrement, mais bien de transformation. SFR change de forme, peut-être bientôt de propriétaire, mais pas de mission ni de couverture réseau.
Derrière les gros titres et le bruit médiatique, se cache donc un dossier complexe, aux multiples enjeux : financiers, industriels, concurrentiels et technologiques. Pour les observateurs du secteur, cette période est à suivre de près, non pas avec panique, mais avec lucidité. Car ce qui se joue aujourd’hui autour de SFR pourrait bien redessiner le paysage télécom français pour les années à venir.
Un changement de modèle qui en dit long sur l’évolution de l’offre TV chez Free
Le passage au tout OTT, l’éclatement des catalogues et l’inflation des plateformes de streaming rendent le paysage audiovisuel de plus en plus complexe pour les utilisateurs. En réintégrant du contenu gratuit mais éditorialisé, Free renoue avec une certaine idée du service public… sans l’être.
Cette logique s’inscrit dans un contexte où la guerre des contenus exclusifs (sport, séries, plateformes SVOD) pousse les opérateurs à revoir leur stratégie TV. Free semble ici miser sur des contenus de niche à forte valeur ajoutée, plutôt que sur la bataille des mastodontes comme Netflix, Amazon Prime ou Canal+.