Pour déployer leur réseau, les opérateurs installent leurs antennes sur des supports qu’ils bâtissent eux-mêmes ou louent à des prestataires, selon leurs besoins. Mais dans quelles proportions ? Jetons un œil au déploiement chez Free, statistiques à l’appui.
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, les opérateurs sont rarement propriétaires de la majorité des supports qu’ils utilisent. Bien souvent, ils sont amenés à louer les emplacements auprès de prestataires spécialisés (TDF, FPS Towers…), de collectivités (communes, régions, État…), de syndics, etc. Il est également fréquent que les opérateurs concluent entre eux des accords de partage afin de venir s’installer sur le support d’un concurrent direct.
TDF, premier fournisseur de supports pour Free
Par exemple, sur les 11 922 antennes Free déclarées en mai 2017, seuls 791 sont installées sur des supports appartenant directement à IFW-Free (soit 6,6% du réseau). Cela n’a pourtant rien de honteux, tout particulièrement pour un opérateur arrivé il y a « seulement » cinq ans sur le marché.
Comme beaucoup, Free préfère s’appuyer sur les prestations de partenaires spécialisés. En tête, l’incontournable TDF qui représente, à lui seul, 27,2% des emplacements utilisés par Free. Plus bas dans le classement, à la 4è position, on retrouve FPS Towers (9,8%), une société aux activités similaires.
En deuxième position arrivent les différents syndics HLM et les copropriétés (18,5%), dont les points hauts représentent des emplacements précieux pour le déploiement d’antennes. Il arrive parfois que des emplacements soient directement loués à des particuliers, mais cela représente une part très minoritaire des déploiements (1,1%).
Viennent ensuite les opérateurs concurrents, qui représentent une belle part du déploiement : SFR (10,2%), Orange (8,8%) et Bouygues (1,6%) partagent ainsi leurs emplacements. La mutualisation des équipements, et tout particulièrement des supports, est privilégiée lorsque cela est possible.
Incontournables également, les collectivités représentent 8,4% des déploiements. Il s’agit ici des communes, départements, régions et de l’État, qui louent aux opérateurs certains emplacements précieux sur des établissements publics (mairies, écoles, préfectures, ministères…).
Pour compléter le camembert, citons en vrac les sociétés privées diverses (3,5%), les emplacements issus des syndicats des eaux (2,4%), les coopératives et associations (0,8%), ainsi que les sociétés d’autoroutes (0,7%). La part « Autre », d’une quantité infime sur le réseau (0,2%), réunit essentiellement des prestataires de services qui détiennent une poignée d’emplacements chacun (RATP, SNCF, RTE, La Poste…).
À titre de comparaison, on se penchera prochainement sur la répartition des supports chez les autres opérateurs : Orange, SFR et Bouygues Telecom.