Fabriquée en Chine, la clé tueuse « USB Kill » a été utilisée pour dégrader volontairement le parc informatique de l’Université Grenoble Alpes (UGA) et de l’Institut Polytechnique de Grenoble (INP). Entre mai et septembre 2017, des centaines d’ordinateurs ont été touchés, sans pouvoir en préciser l’ampleur exacte, d’après les directeurs généraux des services (DGS) des deux établissements d’enseignement supérieur.
Présentée en 2015, cette clé USB, quand elle est connectée à un ordinateur, charge ses condensateurs et libère rapidement 200V en courant continu. Ces cycles de charges / décharges s’exécutent plusieurs fois par minutes jusqu’à son retrait. Ce traitement est quasi sans appel : des composants de la carte mère sont grillés, rendant instantanément hors-service l’ordinateur visé. Le fournisseur de la clé la présente comme un outil de test et de protection et qu’il condamne fermement l’utilisation malveillante de ses produits.
Du côté de l’INP, la DGS a annoncé : « nous avons un certain nombre de salles informatiques qui ont été dégradées, sur un certain nombre d’écoles de l’établissement » sans pouvoir donc préciser exactement le nombre de matériel à remplacer. Aucune revendication n’est parvenue au sein des directions et personne ne comprend donc l’intérêt de ces dégradations volontaires. Le DGS de l’UGA voit cela comme des « actes débiles« , voire comme un nouveau genre de vandalisme.
Des plaintes ont été déposées et dans les enceintes des établissements, des mesures ont été prises : réduction de la plage horaire d’accès aux salles informatiques (au détriment des étudiants), campagne de communication pour rappeler que des sanctions existent, et sensibilisation des personnels administratifs et enseignants envers ces nouveaux risques.
Source : Place Grenet
