Xavier Niel et Thomas Reynaud plaident en faveur de la 5G devant l’Assemblée Nationale

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Le moins que l’on puisse dire, c’est que la popularité de la 5G s’évalue de manière variable qu’il s’agisse des populations, des autorités voire des instances qui nous gouvernent.

La seule constante, se situe au niveau des opérateurs, et pour cause, leur intérêt est véritablement manifeste à plusieurs égards, tant du côté de l’économie de marché, de la compétition qui s’installe entre les concurrents, que du défi technologique.

Un plaidoyer en faveur de Free, de la 5G mais surtout de la position économique stratégique de la France au niveau européen

Et il n’y a pas meilleur avocat sur cette thématique, que Xavier Niel qui, d’une manière coutumière est indéfectiblement connu pour son enthousiasme.

Que ce dernier soit communicatif ou pas là ne se situe pas le débat, mais force est de constater qu’il a su se clairement faire valoir ses arguments, lors de son audition par devant la Commission des Affaires Economiques de l’Assemblée Nationale, devant laquelle il était invité hier à s’exprimer avec Thomas Reynaud et Maxime Lombardini, un plaidoyer durant lequel il n’a pas hésité à balayer d’un revers de main les craintes de certains détracteurs, à l’origine de moratoires pour les plus institutionnels, en indiquant :« La 5G ne doit pas faire peur. C’est une formidable opportunité pour construire une société plus sobre, plus efficace, avec une gestion de la ville améliorée »

Il faut dire qu’elle lui a coûté cher cette 5G, qui a nécessité de mettre sur la table, pas moins de 602 millions d’euros pour obtenir sur le fil, les blocs de fréquences dont Free pourra se prévaloir dans le déploiement technique puis commercial de ses offres. Et que le défi est majeur notamment en termes de compétitivité au niveau international, la France bénéficiant d’excellents réseaux fixes avec des offres fibres extrêmement performantes tout en étant à la traîne sur le mobile, ce qu’il a déploré dans son allocution.

Une situation jugée ubuesque ou tout du moins bien en retrait de l’image de start up nation souhaitée par le Gouvernement actuel, car pour Xavier Niel, n’hésitant pas sur les effets de manche, il en va aussi d« une image, une perception de la France, au-delà de nos frontières, qui pourrait nous faire perdre (…) une part de notre attractivité ».

L’offre commerciale toujours aussi mystérieuse …

Pour rappel, Free n’a pas encore communiqué quoique ce soit concernant les offres commerciales qui seront dédiées à la 5G et à destination du grand public ; une seule chose est certaine, elles s’inscriront en rupture avec la pratique de la subvention que l’opérateur décrie depuis de nombreuses années déjà tout en tentant de limiter l’impact environnemental des terminaux trop peu souvent recyclés en raison d’une durée de vie limitée.

Cette allusion doublée de l’évocation d’un éventuel accord de mutualisation avec Orange afin de limiter les coûts d’infrastructure, présument non seulement d’une gestion raisonnée de l’installation de la 5G sur le marché des télécommunications mais également d’une politique tarifaire adaptée, l’avenir là également nous le dira mais la prudence des offres présentées par Orange et Bouygues ces dernières tend également vers cette hypothèse.

L’audition est accessible depuis ici.

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Directrice de publication et d'édition.

2 commentaires

  1. Et bien, je ne suis pas aussi enthousiaste que ce mr Niel. Pas de principe de précaution sur ce sujet, les installations sont lançées alors qu’on ne sait pas la dangerosité de ces nouvelles fréquences, plus élevées… Va-t-on assister dans quelques années à un carnage comme l’amiante ? Quand il y a du business à faire, il y a du monde! Quand il s’agira de payer les pots cassés, plus personne! Toujours le même comportement égoïste de cette « caste » de privilégiés qui se moque éperdument des citoyens, de la nature, …

  2. entièrement d’accord, faire de l’argent est leur unique préoccupation, peu importe les conséquences, le principe de précaution ne s’applique malheureusement pas, tout comme l’amiante à l’époque, le glyphosate, j’en passe…