Comme bon nombre de plateformes de streaming audio ou vidéo, les premiers résultats de l’année étaient attendus, la concurrence se faisant de plus en plus rude et guettant tout simplement le cassage de gueule.
Ce n’est pas le cas de Spotify, qui malgré l’application de conditions contractuelles parfois décriées, tient bon la barre entre crise sanitaire et problématique ukrainienne.
Premier point important : le recrutement d’abonnés ne faiblit pas, avec 422 millions d’utilisateurs mensuels entre janvier et mars 2022? soit 19% supplémentaires sur les douze derniers mois, malgré la perte d’1 500 000 abonnés russes.
Car en effet, à l’instar d’autres plateformes, Spotify coupé l’intégralité des services vers la Russie, ce qui a entraîné une coupe franche de son parc abonnés ; situation qui ne devrait pas s’arranger dans le courant du deuxième trimestre.
Côté chiffre d’affaire et panier moyen, 43% des abonnements sont des abonnements premium, ce qui a permis de doper véritablement le chiffre d’affaires avec 434 millions de comptes souscrits à travers le monde, toutes offres confondues soit 21% en un an.
Une stratégie de développement particulièrement efficace.
Si Spotify a pu ainsi se développer sur un marché là également aussi saturé que celui du streaming vidéo, c’est grâce à sa capacité d’innovation, et l’apport de fonctionnalités supplémentaires qui ont amélioré le produit, comme par voie de conséquence, l’expérience utilisateur.
Et si ces fonctionnalités peuvent s’analyser comme un détail parfois, ils font cependant la différence sur le long terme et permettent d’éviter une ringardisation par rapport à la concurrence.
Par ailleurs, Spotify a su tirer parti des comptes souscrits sans abonnement, représentant approximativement 50% des usagers mais une infime partie de son CA sur des produits à valeur ajoutée, laissant cependant la part belle aux abonnés Premium qui lui permet de capitaliser 2,37 millions USD.
Pour clore le tout, les bénéfices ont eux aussi su tirer parti de la situation, car il se trouvent portés à 155 million d’euros sur ce premier quart de l’année, ce qui paraît prometteur pour la suite.
Les perspectives d’avenir devraient être belles, grâce à un partenariat conclu avec Google, qui devrait lui permettre de proposer d’autres solutions à ses abonnés, notamment concernant le règlement des abonnements. Rien n’est fait pour le moment et seule transpire l’idée de l’innovation comme de la rentabilité .. ce qui est déjà un bon point dans le contexte actuel.
