SALTO : on liquide tout !

0

Force est de constater que la vente de la plateforme n’a pas suscité l’excitation générale.. bien au contraire, un seul acquéreur potentiel serait actuellement connu, ce qui a contraint Delphine ERNOTTE, la patronne de France Télévisions, à annoncer sa dissolution dans un délai assez bref, suivie de TF1 et M6.

Dans cette perspective, France Télévisions présidera un conseil social et économique, en toute fin de semaine, afin de dresser un bilan, pour le moins négatif, de l’arrêt d’activité de la plateforme et par voie de conséquence, sa dissolution avant de procéder à la convocation des salariés de SALTO à un entretien en vue de mettre en place la procédure adéquate.

A ce jour, la seule offre sérieuse qui a été proposée est celle d’un Groupe espagnol, AGILE, véritablement intéressé par les contenus proposés par SALTO, mais qui a été considérée comme trop faible, alors que d’autres acquéreurs potentiels ont capitulé dès le départ.

S’agissant du catalogue justement, celui-ci devrait être utilisé par chacun des associés à titre personnel, à savoir pour leur programmation respective dans le cadre d’une infrastructure AVoD, qui serait plus rentable, même si le bilan de SALTO n’est pas si négatif que cela financièrement parlant, le volume de dettes de la plateforme étant somme toute assez limité (« à peine » 200 millions d’euros depuis son lancement).

C’est d’ailleurs ce faible taux d’endettement qui a été la problématique de la plateforme, qui in fine a mal évolué les investissements nécessaires pour faire face à la concurrence étrangère, qui n’hésitent pas de leur côté, à poser sur la table des sommes astronomiques. Mais SALTO a payé le prix d’un faible taux d’abonnements payants, ce qui en marge de son manque de séduction en termes de programmation, n’a pas pu lui permettre de dégager suffisamment d’actif pour être compétitive.

800 000 comptes au total sont actuellement ouverts … dont une grande partie dans le cadre d’une offre gratuite, le business plan n’était pas véritablement viable d’autant plus que les abonnements ont rapidement eu la réputation d’être onéreux au regard de la proposition de programmation, d’autant que les fournisseurs d’accès internet n’ont conclu aucun contrat de diffusion avec SALTO, ce qui aurait pourtant contribué à un minimum de succès.

Depuis lors, TF1 et M6 ont mis en place leur formule de Replay payante, ce qui s’est inscrit en contrepoint de SALTO, et forcément pas engagé les deux anciens associés dans le projet, à le mener plus en avant.

Share.

About Author

Responsable légal, responsable d’édition, auteur et hébergeur.

Comments are closed.