Netflix n’attendra plus que 15 mois après la sortie en salle des films moyennant quelques concessions

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Un nouvel accord intervenu entre Netflix et la filière française du cinéma vient de fixer pour les trois prochaines années, les conditions permettant d’adapter à la plateforme de streaming américaine, la si particulière chronologie des médias qui plaçait cette dernière en fin de liste des diffuseurs potentiels.

Pour rappel, Netflix ne pouvait intégrer les oeuvres cinématographiques projetées sur le territoire français, que dans un délai de 36 mois postérieurement à leur sortie en salle, ce qui se révélait handicapant face aux autres supports.

Dès à présente, ce délai est réduit à 15 mois, moyennant bien évidemment, un certain nombre de concessions mises à sa charge.

Car pour bénéficier de cette « faveur », Netflix a du céder du terrain sur un nombre de choses, et notamment investir pas moins de 4% de son chiffre d’affaires annuel sur le sol français, ce qui représente près de 600 millions d’euros répartis sur trois années, dans la création locale et ventilés suivant trois postes différents dont :

  • 30 millions pour des oeuvres originales ;
  • 17 % des préfinancement des projets inférieurs à 4 millions d’euros à hauteur de 10 par année.

Une renégociation nécessaire pour permettre un nouveau souffle à Netflix après la chute de ses performances le mois dernier.

Aux termes de cette convention, Netflix a gagné quelques avantages par rapport aux plateformes concurrentes, en réduisant le délai de diffusion de 17 à 15 mois, et se laisse la possibilité de réduire encore plus l’écart avec Canal+ dans les mois à venir.

La concurrence veille cependant et il n’est pas exclu qu’Amazon et Apple s’engage de leur côté également afin de renégocier individuellement les conditions imposées par la chronologie des médias dans un avenir proche.

Du côté de Disney+, qui n’a pas souhaité ratifier cet accord les semaines passées, rien ne semble changer pour l’heure ; d’autant que le fonds de licences et de création dont dispose la Firme Disney lui permet de se suffire à elle-même, en s’abstenant de s’astreindre à des conditions auxquelles elle n’adhère pas.

« Netflix et les organisations du cinéma français se félicitent des discussions fructueuses qui ont été menées ces derniers mois et qui bénéficieront à la création cinématographique, dans toute sa diversité », a-t-il été communiqué par les différents intervenants au sujet de cette convention.

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