L’Arcep fixe à compter d’aujourd’hui de nouvelles mesures aux opérateurs, pour limiter les abus des centres d’appels situés à l’étranger

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L’été 2019 n’aura pas été de tout repos pour l’Arcep, qui entend véritablement s’imposer en matière de régulation des pratiques.

Après avoir tiré le signal d’alarme auprès des opérateurs sur les modalités de déploiement de la 4G en zone rurale, l’organisme s’attaque maintenant aux numéros 01 à 05 ou 09 utilisés par les centres d’appel à l’étranger, particulièrement actifs en matière de prospection publicitaire.

Il faut dire que cette pratique, très agaçante, qui consiste en un appel laissant l’usager dans un log silence avant qu’un intervenant entame une discussion, est récurrente depuis quelques années.

L’idée vise donc un encadrement du procédé qui cache en réalité plusieurs plateformes derrière un numéro unique, ce que l’Arcep considère comme un écran de fumée particulièrement trompeur et ce pour inciter l’usager à répondre sans défiance.

Vers une responsabilisation accrue des opérateurs.

A cette fin, il appartiendra tout d’abord aux opérateurs d’interrompre toute communication émanant des numéros usurpés et dissimulés derrière un numéro géographique trompeur.

Même chose s’agissant des numéros mobiles (06-07) qui ne pourront plus opérer un volume d’appels ou de messages excédant le nombre de ceux reçus ce qui est le cas pour les systèmes automatisés.

La mesure s’attire une nouvelle fois les foudres de la Fédération Française des Télécoms qui craint une manœuvre  difficilement abordable pour les entreprises qui exercent leur activité avec éthique et en bonne conformité avec la réglementation préalablement définie, même si elle reconnait l’utilité du système.

Une mesure drastique mais dont la mise en place devrait s’effectuer en  souplesse dans la durée.

A proprement parler, le dispositif, dont la mise en place est initialement fixée à aujourd’hui, prend surtout la tournure d’un cadre réglementaire ; le système d’identification et d’authentification des appels émis ne permettant pas aux opérateurs de le mettre en place en un délai aussi bref.

Un délai supplémentaire de deux ans est donc techniquement accordé aujourd’hui aux opérateurs afin de se mettre en conformité avec les dispositions prises.

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