Doom et Duke Nukem 3D gratuitement dans la Freebox ? Pas si sûr.

0

Il restera toujours le solitaire et le démineur pour se défouler

Nous avons constaté la semaine dernière que 4 Mo avaient « disparu » sur le disque dur de nos Freeboxes depuis la mise à jour 1.6.0 de boitiers HD. Nous émettions alors l’hypothèse que cet espace disque pouvait avoir été réservé pour le service jeux à venir.

Il est en effet probable que la Freebox n’ai pas suffisamment de place disponible en mémoire flash pour contenir les programmes nécessaires au fonctionnement des jeux et les données associées (graphismes, musique, effets sonores, etc.).

On note également que la vidéo de démonstration qui s’est retrouvée par erreur (?) sur le site de Free présente clairement les jeux Duke Nukem 3D ainsi que Doom (leurs barres de statuts permet de les reconnaitre sans ambiguïté possible).

C’est déjà dans la boîte ?

Or il faut savoir que Doom, jeu de tir à la première personne sorti en 1993, nécessite à lui seul un fichier de 4 Mo pour fonctionner dans sa version shareware et de 12 Mo dans sa version commerciale (Les célèbres fichiers WAD). La version shareware est une version mise à disposition gratuitement par l’éditeur, id Software, pour permettre à tout un chacun de tester le jeu avant d’éventuellement l’acheter (DOOM1.WAD dans votre moteur de recherche préféré). Cette version est limitée à 9 niveaux, contre une trentaine dans la version complète.


Duke Nukem 3D (DN3D), sorti en 1996, nécessite également un volumineux fichier de données pour fonctionner (au format GRP ; plusieurs méga-octets ou dizaine de méga-octet suivant les versions). Comme pour Doom, un fichier de données en version shareware est également disponible gratuitement pour tester le jeu.

Dans ces conditions il semble évident que la mise à jour 1.6.0 ne contient pas directement les fichiers de données pour ces deux jeux.

L’hypothèse la plus plausible est que l’espace disque réservé serve à stocker les « moteurs » de Doom et DN3D, recompilés et adaptés par Free pour fonctionner sur le hardware de la Freebox. Ces deux moteurs côtoieraient des émulateurs d’anciennes consoles de jeux, ainsi que quelques jeux de réflexion spécifiques à la Freebox.


Il va falloir retrousser ses manches

Le modèle utilisé pour Doom et DN3D, comme pour les émulateurs, mettrait à contribution le freenaute qui aura alors à sa charge de copier sur le disque dur de la Freebox les fichiers de données pour Doom (mais aussi Doom 2 ou Heretic, deux jeux vidéo fonctionnant avec le même moteur) ou pour DN3D, ou des ROMs de console (fichier contenant une copie de la cartouche d’un jeu). Cela aurait l’avantage pour Free de ne pas avoir de droits d’auteur à payer pour proposer ces jeux.

Si les moteurs de Doom et de DN3D sont en effet disponibles gratuitement, tout comme un grand nombre d’émulateurs de console, les fichiers de données ne sont par contre pas libres de droit. Il est aujourd’hui encore nécessaire de payer pour pouvoir profiter légalement de la version complète de ces jeux. De la même manière, les ROMs de consoles ne sont pas dans le domaine public. Vous devez posséder la cartouche physique pour avoir légalement le droit de détenir une copie sous forme de fichier.


A côté de cela, vous pouvez toujours profiter de versions shareware des jeux. Et quelques ROMs sont disponibles gratuitement, soit parce qu’elles ont été développées par des programmeurs amateurs qui ont souhaité dès l’origine les diffuser ainsi, soit parce que le détenteur des droits a explicitement décidé d’autoriser la diffusion gratuite de ces copies, considérant que le jeu n’avait plus d’avenir commercial en tant que tel.

Rappelons aux initiés que la notion d’abandonware n’a pas de base légale dans le droit français. La détention de copies de jeux sans être en possession de l’original peut être considéré comme un délit.

Allons au marché

On peut rêver d’une fonctionnalité permettant de télécharger directement les fichiers de donnée ou des ROMs depuis un WiiWare à la Nintendo, mais cela semble hautement improbable. Pour les futurs jeux qui seront développés spécifiquement sur Freebox par la communauté, qui sait, peut-être…

Pour le moment, nous nous attendons à ce que la politique du « vous arriverez bien à vous débrouiller avec ça » qui avait prévalu lors du lancement du Freeplayer soit encore une fois à l’ordre du jour chez notre FAI.

Doom sur Freebox, ce n’est pas pour les newbies

Si cette hypothèse s’avère exacte, cela limitera d’autant plus le nombre de personnes susceptibles de profiter des jeux vidéo sur la Freebox. Copier des fichiers par FTP n’est pas le passe-temps préféré de madame Michu. Elle pourra dès lors uniquement utiliser les quelques jeux basiques fournis par Free. C’est très dommage, d’autant plus que la Freebox aurait eu la capacité de faire beaucoup mieux dans le domaine du jeu vidéo. Mais ce sera le sujet d’un autre dossier à venir très prochainement sur Freenews ! Restez à l’écoute !

Share.

About Author

[Rédacteur] Geek. Hacker.

Comments are closed.