La lutte contre le piratage, nouvelle carotte de la 3G

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Les semaines passées ont été rythmées par quelques faits marquants : L'ARCEP a mécaniquement répondu par la négative aux intentions de Free de devenir opérateur de téléphonie mobile.

En parallèle, la SPPF s'illustrait dans un numéro de niaiserie sans précédent, en publiant un communiqué bâclé, bourré d'erreurs et d'anachronismes…

La ministre de la culture a décidé en fin de semaine de se joindre à cette joyeuse orgie malveillante à l'égard des consommateurs…

 


Nouveau jouet de Christine Albanel, ministre de la culture :

  • Etape 1 : Trouver un pigeon
    Prenez une société (Iliad) ; Faites le point sur ses ambitions sur un marché juteux sur lequel vous avez la main (Téléphonie mobile).
  • Etape 2 : Trouver une faiblesse
    Appuyez vous sur un lobby d'incompétents tout droit sortis des années RTC/56K (SPPF), cherchez un service proposé par une des filiales du pigeon qui permet de transférer des données (DL.free.fr ; finalement ça aurait aussi bien pu être le service de mails, qui permet de s'échanger des MP3 tranquilou).
  • Etape 3 : Faire pression
    L'objectif de cette étape est de lier les deux éléments qui n'ont pourtant strictement rien à voir. Dans le cas présent, le Ministère de la culture demande à la société Iliad de fermer un service quelconque en échange d'une étude de son dossier de candidature 3G…


Christine AlbanelVous ne rêvez pas : le Ministère de la Culture, au nom de l'état français, met en jeu l'avenir des télécommunications mobiles, et indirectement le pouvoir d'achat des français, la croissance du pays, etc… (il n'y a qu'à voir comment s'est transformé le paysage internet français ces 5 dernières années pour faire le calcul), dans une toute petite guéguerre anti-piratage qui ne mériterait pas qu'on y prête attention tant les chefs d'accusation sont techniquement irrecevables par tout étudiant en première année d'informatique qui se respecte…

Et là où ça devient drôle, c'est que l'outil dénoncé est presque techniquement identique à un outil directement utilisé au sein-même du ministère de la culture… Finalement un moyen banal de transmettre des fichiers volumineux, de la même manière que le protocole FTP qui existe depuis des décennies sans pour autant exciter les majors de la production phonographique…

Ce faux pas de notre ministre risque malheureusement de coûter cher à Free ; ou aux consommateurs français. Le chantage n'est-il pas déjà dépassé dès la fin du CE2 ?

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