Orange prépare son dispositif de blocage par DNS pour 2013

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Blocks that matters

Avec la mise en application de la loi LOPPSI, depuis le mois de mars 2012, les opérateurs français se voient contraints de bloquer l’accès aux sites à caractère pédopornographique. Mais en l’absence de décret d’application de la loi, les opérateurs n’ont aucune visibilité sur le dispositif : les modalités techniques de blocage ne sont pas définies, pas plus que le calendrier de mise en place ou les éventuelles compensations financières accordées aux FAI…

Malgré ce hiatus de fait, PC INpact révèle qu’Orange prépare son dispositif, pour une mise en place prévue le 1er janvier 2013.

Orange a opté pour une solution de type blocage par DNS ; une méthode qu’il avait déjà adopté lors de diverses demandes de blocage portant sur des sites de jeux en ligne, ordonnées par l’ARJEL (Autorité de régulation des jeux en ligne). Le processus devra être automatisé, puisque l’opérateur estime dans un rapport qu’il sera amené à bloquer « une liste quotidienne de quelques milliers de noms fournie par les autorités »

Techniquement, la méthode du blocage par DNS est jugée inadaptée, voire dangereuse, car elle impose le blocage d’un nom de domaine entier, même lorsqu’une seule partie du contenu hébergé est concerné. De même, elle est aisément contournable, puisqu’il suffit d’utiliser des serveurs DNS alternatifs ou de connaître l’adresse IP d’un site (plutôt que son nom de domaine) pour continuer à y accéder en toute quiétude.

Il faut rappeler qu’aucune méthode réellement satisfaisante de blocage de sites web n’est connue à ce jour ; quelle que soit la technique utilisée, il existe toujours des risques de sur-blocage, ou au contraire de blocage insuffisant… D’autre part, la mise en place de systèmes de blocage ou de filtrage plus lourds serait extrêmement coûteuse et risquerait de ralentir l’accès à l’ensemble du réseau pour les utilisateurs.

Chez les autres opérateurs, on préfère rester prudent : SFR souligne qu’il « n’y a pas d’accord FAI et [que]la date [de mise en œuvre]du blocage dépend également du ministère ». De son côté, Free ne devrait rien faire tant que le décret d’application n’est pas publié : « légaliste, il préfère attendre les textes avant d’envisager quoi que ce soit », analyse PC INpact.

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Rédactrice principale sur Freenews de 2009 à 2020. Il paraît que des personnes demandent de mes nouvelles depuis.

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