Bouygues présente son nouveau boîtier sous Android TV

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Bouygues Telecom a présenté à la presse, ce jeudi, sa nouvelle box TV tournant sous le nouveau système d’exploitation dévoilé hier par Google : Android TV.

D’une taille de seulement 15×15 cm, celle-ci, qui n’est pour le moment connue que sous son nom de code (« MIAMI »), tourne donc sous un environnement Android adapté à l’affichage sur la télévision. Selon les dires du PDG de l’opérateur, Olivier Roussat, il s’agit d’u « projet fait très différemment de ce qu’a pu faire Bouygues Telecom par le passé (…) dans le secret, par une petite équipe ».

Côté hardware, le boîtier intègre un processeur Marvell quad-core épaulé de 2 Go de RAM, une mémoire flash interne de 16 Go, et la connectique habituelle : ports USB, carte SD, entrée antenne, sortie vidéo HDMI 1.4 et son SPDIF (optique). Elle peut être connectée au boîtier Bbox modem par ethernet (et donc CPL) ou en WiFi 802.11n.


Contrairement à la box Google Play déjà proposée par SFR, Bouygues se vante d’être « le seul à avoir une box simultanément OTT, IPTV et TNT » : en clair, il sera possible d’y consommer l’intégralité des flux TV de l’opérateur habituels de ADSL/fibre (IPTV), ainsi que la télévision par l’antenne (TNT) et les flux TV bas débit ainsi que les appli TV tierce partie (OTT), le tout dans un seul et même environnement unifié. L’interface met la télé au centre de l’expérience utilisateur : c’est là que l’utilisateur démarrera, et reviendra à chaque pression sur le bouton Accueil. Il est ensuite possible de naviguer entre les quatre principaux univers à l’aide des quatre directions de la télécommande : chaînes, suggestions, services et applis.


Les applications Google sont bien sûr présentes par défaut : il est ainsi possible de surfer sur le web avec Chrome, regarder des vidéos avec YouTube, etc. Au lancement, Gameloft (partenaire de Bouygues) promet une dizaine de jeux disponibles, dont Minion Rush et Asphalt 8. Toutes les applications du Play Store sont cependant accessibles librement, pour peu que leur développeur ait pris soin de les rendre compatibles avec Android TV — les utilisateurs habitués d’Android pourront se connecter avec leur compte Google pour retrouver toutes leurs applications précédemment achetées.


Le système fait la part belle à l’unification de l’interface, et tous les contenus sont répertoriés dans une base de donnée globale, qu’ils soient diffusés en direct ou disponibles en replay et/ou VOD payante. À l’instar de Numericable, il est donc possible de lancer des recherches globales, le tout étant enrichi d’un système de suggestions pour trouver les programmes en rapport et/ou classés par humeur. Cette contextualisation va plus loin, puisqu’il est possible d’accéder en une touche à une liste d’apps en rapport avec la chaîne ou le programme en question. Outre TF1, France Télévisions est partenaire de Bouygues Telecom pour proposer ses apps dès le lancement.




Bouygues insiste sur l’ouverture de son système, propre à Android : ainsi, il est possible d’y connecter à peu près n’importe quel accessoire USB ou Bluetooth (clavier, souris, manette de jeux, voire même enceinte si celle-ci est compatible Android…). Et si la solution media center intégrée ne vous convient pas (Chromecast et DLNA), vous pouvez utiliser n’importe quelle application issue du Play Store de Google à la place, par exemple Plex. On nous souffle que XBMC (solution media center tout-en-un particulièrement appréciée des connaisseurs) « tourne magnifiquement » sur la box…

Le tout s’accompagne d’une application mobiles et tablettes (pour iOS et Android) dédiée, intégrant un clavier et une souris tactiles, mais permettant également d’utiliser la recherche vocale, qui est une des fonctions centrales d’Android TV.

Si la solution Android permet de profiter des efforts de nombreux développeurs à travers le monde, Olivier Roussat avance un autre avantage, plus inattendu : produire une box Android pourrait se faire à des « coûts de revient extrêmement bas » grâce aux nombreux équipementiers présents sur ce secteur. La puce Marvell intégrée aurait coûté bien moins cher qu’un autre processeur du marché (Intel, notamment), nous promet-on.

Sur la commercialisation de ce boîtier TV, Bouygues est resté plus flou : un premier test sera effectué auprès de quelques clients triés sur le volet dès le mois de juillet, pour une commercialisation de masse prévue dès le mois d’octobre. Rien n’a encore filtré sur les conditions tarifaires d’accès à ce fameux « MIAMI »…

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Rédactrice principale sur Freenews de 2009 à 2020. Il paraît que des personnes demandent de mes nouvelles depuis.

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