Minimum !
L’appel à candidatures pour les premières licences de téléphonie 4G fixe un prix de vente minimum impressionnant de 2,5 milliards d’euros, pour l’ensemble des fréquences à attribuer.
Décidément, Xavier Niel doit fulminer. Alors qu’il avait pris soin de mettre en garde le ministre chargé de l’Industrie et de l’économie numérique, Éric Besson, contre une « vision à court terme, budgétaire » lors de l’attribution des licences 4G, aucune des réclamations ne semble avoir été prise en compte.
Les Échos, qui se sont procurés l’appel à candidatures rédigé en collaboration entre l’Arcep (Autorité de régulation des télécoms) et le gouvernement, révèlent que le prix de réserve total pour l’ensemble des fréquences a été fixé à 2,5 milliards d’euros… soit 500 millions de plus qu’initialement prévu.
Interrogé par Le Figaro, Éric Besson a simplement estimé qu’il « n’est pas question de brader ces fréquences ».
Voilà qui risque de jouer en défaveur des opérateurs les moins fortunés, Bouygues Telecom et Free Mobile. Dans le pire des scénarios, face à Orange et à SFR, Bouygues et Free pourraient bien rentrer bredouilles de l’appel à candidatures ; la faute à un plafonnement des licences insuffisant, permettant à un seul opérateur de se procurer jusqu’à la moitié des fréquences disponibles (30 MHz).
Il subsiste cependant quelques bonnes nouvelles : une clause a minima en faveur des MVNO a ainsi été rajoutée (l’opérateur « s’engage à ne pas inscrire dans ses contrats des clauses tendant à restreindre l’autonomie commerciale des MVNO sur le marché de détail »), tandis que l’impératif de couverture du territoire n’a pas été revu à la baisse (99,6 % de la population française en quinze ans, avec des taux précis fixés pour chaque département).