Oubounetou ? ça se mange ?
Ce n’est plus un secret pour personne, Windows Vista n’a pas eu le succès escompté par Microsoft. On peut lui reprocher notamment d’être lent et gourmand en ressources, mais aussi pénible à l’usage, notamment à cause de son système de validation de toutes les actions importantes (User Account Control).
Microsoft a très vite planché sur son successeur, le très simplement nommé Windows 7, disponible depuis peu en version beta publique.
Windows 7 est donc fondé sur le noyau de Windows Vista (Windows NT 6) mais nous promet une optimisation bien meilleure, avec de gros gains de vitesse et d’autonomie par rapport à Vista.
Force est de constater que c’est tout à fait vrai. Rien qu’au démarrage, sur notre machine de test, on gagne la moitié du temps (35 secondes pour Windows 7, contre plus d’une minute pour Windows Vista).
Une fois à l’usage, même remarque : on est beaucoup plus proche de la rapidité d’exécution d’un Windows XP. Les fenêtres s’ouvrent sans traîner et nulle trace de saccades. Le système se paye le luxe de tourner très convenablement avec 512 Mo de RAM, chose que son prédécesseur n’arrivait définitivement pas à faire.
Mais Microsoft nous promet également tout un tas de petites nouveautés, censées améliorer l’ergonomie générale de l’OS. En premier lieu, une modification du fonctionnement de la barre des tâches. Désormais un peu plus haute, celle-ci fonctionne désormais d’une manière presque similaire au dock de Mac OS X puisqu’elle regroupe en une seule icône les fenêtres et/ou onglets d’une même application. Pour continuer la comparaison, vos applications préférées resteront dans la barre des tâches, même lorsqu’elles ne sont pas lancées. Un simple clic droit vous permet d’épingler ou de retirer une application de cette zone.
- Désormais, fenêtres et onglets d’une même application sont regroupés sous la même icône, à la Mac OS.
Ce fonctionnement est particulièrement utile dans le cas de certaines applications, comme Windows Live Messenger, qui venaient auparavant se loger de manière anarchique dans le coin inférieur droit de la barre des tâches ; désormais, toutes les applications sont à la même enseigne… les détracteurs de Windows diront qu’il était temps.
Un clic droit sur une application, qu’elle soit ouverte ou non, nous permet de retrouver les options les plus courantes : statut de connexion pour Messenger, dossiers préférés et fréquemment visités pour l’explorateur, favoris et historique pour un navigateur… un vrai plus à l’usage !
- Fini le « tray bar » : ici, toutes les applications sont logées à la même enseigne.
En dehors de tout ceci, le système regorge de raccourcis bien utiles. La logique de sous-menus pour les applications est définitivement bien pensée, et pour peu que les développeurs l’intègrent d’ici la sortie de la version définitive de Windows 7 (probablement en 2010), ce sera une fonctionnalité tout à fait agréable.
Dans le même esprit, les fenêtres sont désormais entièrement magnétisées. Vous pouvez donc faire glisser une fenêtre sur le bord de l’écran pour que celle-ci s’adapte automatiquement à la moitié de l’espace total disponible. Les mini-fonctions de ce genre sont désormais nombreuses.
- N’importe quel programme peut désormais disposer d’un sous-menu de raccourcis, dans le menu Démarrer ou via son icône de la barre des tâches.
Ce qui impressionne le plus, sans doute, c’est que pour une beta 1 le système est déjà très exploitable : drivers, jeux, programmes en tous genres, quasiment tout cela fonctionne. Une force qui provient du fait que Windows 7 bénéficie d’une compatibilité quasi-parfaite avec tous les produits déjà pensés pour Windows Vista.
En dehors de ça, il faut bien avouer que cette version de Windows manque cruellement de véritables nouveautés. Si elle a le bon goût de se concentrer sur des points que Vista avait totalement oublié, comme la légèreté du système, et qu’elle apporte beaucoup de confort à l’usage avec de nombreux raccourcis et fonctions bien pensées (dont certaines inédites à Windows), elle n’en reste pas moins très proche de Vista.
On ne peut s’empêcher de penser que Windows 7 est ce que Vista aurait dû être sans une sortie un peu trop précipitée. Si l’on excepte la possibilité de télécharger des thèmes en ligne installables en un clic, l’interface Aero est identique (mais beaucoup moins lourde).
- Les thèmes, installables en un clic, se résument à un fond d’écran, une couleur dominante pour Aero, ainsi qu’éventuellement un pack de sons.
Windows 7 se concentre plutôt sur les « détails qui font la différence » et tente de revenir sur l’erreur Vista, qui a décidément coûté très cher à Microsoft (notamment sur le marché émergent des netbooks). Une optique saine, sauf pour les acheteurs malheureux d’un PC sous Vista, qui seront alors bien en droit de se sentir… floués.
A voir : le site de Windows 7