Une gouvernance réaffirmée pour préserver la mission fondatrice
OpenAI a officiellement décidé de maintenir le contrôle de son entité commerciale par sa structure à but non lucratif. Cette annonce intervient après de vives critiques, des pressions politiques et un procès intenté par Elon Musk. L’objectif affiché est clair : réaffirmer l’alignement d’OpenAI avec sa mission d’intérêt général, malgré les besoins croissants en capitaux.
Dans un billet de blog, Sam Altman, PDG d’OpenAI, précise que la structure actuelle ne changera pas. L’organisation à but non lucratif continuera de superviser les activités commerciales de la société. Ce choix stratégique vise à rassurer les investisseurs tout en conservant une ligne éthique forte dans la course à l’intelligence artificielle générale.
Un compromis entre vision philanthropique et logique de marché
En décembre 2023, OpenAI avait envisagé de transformer sa branche commerciale en société d’utilité publique (PBC). Ce modèle hybride devait concilier rendement des actionnaires et mission sociétale. Toutefois, la pression réglementaire et les inquiétudes sur la dilution du contrôle ont conduit à un retour en arrière partiel.
Finalement, la gouvernance d’OpenAI à but non lucratif reste centrale. La PBC, bien qu’ouverte à la levée de fonds, ne s’émancipera pas de la supervision du conseil à but non lucratif. Cette décision apaise une partie de la société civile mais soulève encore des questions.
Sam Altman, Microsoft et SoftBank en équilibre stratégique
Pour continuer à croître, OpenAI doit lever jusqu’à 40 milliards de dollars. Altman affirme que ce nouveau cadre permet de répondre à cette exigence, tout en respectant les engagements éthiques initiaux. Microsoft, partenaire historique, reste engagé. SoftBank, qui pilote le tour de table, attend encore des clarifications.
La réaffirmation de la gouvernance non lucrative d’OpenAI survient dans un climat tendu. Le procès en cours avec Elon Musk ajoute une pression juridique et médiatique. Celui-ci accuse OpenAI de trahir ses principes fondateurs. Son offre de rachat, refusée par Altman, renforce le clivage.
Un flou persistant sur la répartition des pouvoirs
Malgré les déclarations officielles, de nombreux observateurs soulignent un manque de clarté. Quelle sera la participation réelle du conseil à but non lucratif dans la future PBC ? Qui possédera les droits sur l’IA générative produite ? Ces points restent sans réponse détaillée.
Ce flou nourrit la méfiance, y compris au sein de l’écosystème tech. Des anciens conseillers d’OpenAI rappellent que la mission « IA pour le bien commun » ne doit pas devenir un slogan marketing. La tension entre croissance exponentielle et responsabilité sociétale reste entière.