La RATP, régie chargée du métro et d’une partie du RER parisien, a été vivement moquée sur les réseaux sociaux pour ne pas avoir tenu ses objectifs de déploiement 3G et 4G.
Le déploiement du réseau mobile sur les lignes de métro et de RER parisiennes, notamment en souterrain, a été retardé plus d’une fois. Initialement, la RATP prévoyait d’équiper les 170 principales stations du réseau en 3G et 4G avant fin 2014, et la totalité des stations avant fin 2015.
Cette estimation a, depuis, été repoussée à maintes reprises. Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes se sont amusés à relayer un ancien tweet du compte officiel de la RATP, qui promettait une couverture de l’intégralité du réseau avant la fin 2017.
#RATP Le déploiement de la #3G / #4G dans son intégralité sur le réseau #métro et #RER est prévu pour fin 2017. 1/2
— RATP Group (@RATPgroup) January 27, 2015
Deux années supplémentaires de retard, l’ARCEP impuissante
Sans surprise, la RATP a révisé une nouvelle fois son échéance. La couverture de l’ensemble des lignes de métro et de RER à sa charge, en 3G et 4G, est désormais prévue pour… fin 2019. Soit deux ans de retard par rapport au précédent objectif, et même quatre ans par rapport à l’objectif 3G initialement communiqué.
Rappelons également qu’en juillet 2016, l’ARCEP (Autorité de régulation des télécoms) avait co-signé une déclaration d’intention avec la RATP, en vue de résoudre les problèmes de déploiement déjà bien prégnants sur le réseau parisien. Alors toujours présidée par Élisabeth Borne (devenue depuis ministre des Transports), la RATP mettait en avant la « complexité des défis technologiques et économiques » rencontrés pour justifier son retard.
Même si l’ARCEP entend bien inciter la RATP à rattraper son retard, elle ne dispose que d’un rôle purement consultatif sur le sujet. Son pouvoir ne lui permet pas de réglementer en ce qui concerne le déploiement des réseaux mobiles souterrains sur les lignes de métro.