Xavier Niel / Rodolphe Saadé dans Brut : l’alliance de la carpe et du lapin ?

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En fin de semaine dernière, l’information qui a intrigué, c’est avant tout la potentielle association de Xavier Niel avec Rodolphe Saadé, contre lequel l’opérateur n’a pas manqué de lutter il y a encore pas si longtemps, dans le cadre de la procédure de rachat du quotidien la Provence.

Passe d’arme, qui s’est soldée pour rappel, par un protocole d’accord rondement mené au terme de plusieurs instances judiciaires et un débat éprouvant pour les salariés du Groupe comme les différents protagonistes en la cause.

Pourtant, la discorde semblerait mise de côté et les deux hommes seraient en train de se rapprocher et auraient décidé de déposer une offre conjointe d’investissement dans le format Brut, malgré des profils qui semblent véritablement les séparer.

Pour Rodolphe Saadé, à la tête de l’armateur marseillais CGMA-CGM, il s’agit d’oublier rapidement un échec cuisant dans la tentative de prise de contrôle des fréquences de M6, tout en se concentrant sur une acquisition qu’il envisage depuis un moment, à savoir celle de Brut, qui est en proie à quelques difficultés financières.

Xavier Niel, bien au contraire, a les deux pieds bien plantés dans le milieu des médias avec ses participations dans l’Obs comme dans le Monde, et entend conforter cette position avec son entrée en lice dans la course aux fréquences de l’ex petite chaîne qui monte depuis la semaine passée.

Une alliance stratégique pour damer le pion à un troisième larron …

Pour l’opérateur, Brut n’est pas un milieu inconnu puisqu’il a déjà investi dans le projet il y a plusieurs années, en y injectant 10 millions d’euros.

L’offre d’investissement qui serait issue de ce projet de partenariat serait de l’ordre de 40 millions d’euros ; une somme conséquente, mais qui devra être à la hauteur du projet d’un autre candidat, en la personne de Daniel Kretinsky … que Xavier Niel connaît bien pour lui avoir barré la route du Monde il y a quelques années.

Le magnat de la presse tchèque possède de son côté quelques titres lui aussi, via une holding, et a investi dans Libération à hauteur de 15 millions d’euros il n’y a pas si longtemps.

Le débat s’annonce une nouvelle fois serré.

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