Ça y est c’est fait, l’Autorité de la Concurrence a donné aujourd’hui le sésame tant attendu par Cellnex pour la prise de contrôle de 70 % des infrastructures d’Iliad Tower Co filiale d’Iliad et gestionnaire du parc d’infrastructures mobiles de télécommunications.
L’opération était en cours depuis le printemps dernier et il ne restait plus que l’obtention de cet accord pour qu’Iliad, qui se voit dotée de ce fait d’une valorisation estimée à près de deux milliards d’euros puisse concrétiser ce nouveau partenariat qui va lui permettre outre un apport frais en subsides, préparer le terrain convenablement et en toute sécurité des procédures d’enchères de la 5G qui doivent se dérouler à l’automne sous le contrôle de l’ARCEP.
Deuxième atout, un soutien non négligeable dans l’accélération du déploiement de la 4G pour laquelle l’ARCEP justement a mis en demeure récemment, par anticipation, l’ensemble des opérateurs mais également de la fibre.
« Cette opération s’inscrit dans une logique industrielle permettant l’accélération des déploiements des réseaux 4G et 5G et démultipliant les capacités d’investissements d’Iliad », avait expliqué Thomas Reynaud lors des premiers accords de concrétisation de l’opération en marge de l’annonce du plan stratégique « Horizon 2024 » lancé dans le même temps par l’opérateur.
En quoi cet accord consiste-t-il?
Concrètement, il s’agit d’un accord de gestion qui permettra à Free de bénéficier d’équipements et d’infrastructures entretenus par son cocontractant moyennant un loyer convenu entre eux pour l’utilisation des antennes mobiles cédées.
Aux termes de cet accord Free demeurera maître de la partie déploiement, laissant à Cellnex la partie dite « passive » de gestion du parc.
En d’autres termes Cellnex se voit conférer la nue propriété des infrastructures et Free un droit d’usage.
Un accord où chaque partie trouve son compte au final.
