Transition IPv4/IPv6 : on en est où ?

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La pénurie d’adresses IPv4 se faisant alarmante, il était urgent que l’IPv6 soit généralement adoptée de manière à limiter l’inflation supportée par le marché.

Les mutations ne se font cependant pas à la vitesse grand V d’une manière globale, générant ainsi une vaste inquiétude qui, en France, ne semble pas véritablement de mise.

Car autant dans certains domaines, nous sommes lents à la détente, mais en cette matière, il semblerait que nous soyons dans le Top10 mondial.

Un tour d’horizon de l’adressage IP….

Pour rappel, une adresse IP est une représentation numérique de l’endroit où un appareil est connecté à Internet. C’est ainsi que vous identifiez l’endroit où se trouve un élément et, dans une certaine mesure, la nature de cet élément. Comprendre les bases des adresses IP est par nature, fondamental pour naviguer sur le web.

Le protocole IPv4, utilisé sur internet depuis 1983, offre un espace d’adressage de près de 4,3 milliard sd’adresses IP. Or, le succès d’internet, la diversité des usages et la multiplication des objets connectés ont eu comme conséquence directe l’épuisement progressif des adresses IPv4, certaines régions du monde étant touchées plus que d’autres.

Les quatre principaux opérateurs français (Bouygues Telecom, Free, Orange, SFR) ont déjà affecté entre environ 88% et 99% des adresses IPv4 qu’ils possédaient, à fin juin 2018.

Face à la pénurie annoncée d’adresses IPv4, les spécifications d’IPv6 ont été finalisées en 1998, offrant une quasi-infinité d’adresses : 667 millions d’IPv6 pour chaque millimètre carré de surface terrestre.

Or, si le nombre d’adresses en IPv4 est limité, l’adressage en IPv6 propose quant à lui des ressources infinies, tout du moins sur le papier.

La France dans le peloton de tête.

Pour une fois, la France s’en tire plutôt bien et il semblerait que la sonnette d’alarme ait été non seulement tirée correctement par l’ARCEP, qui publie très régulièrement un état des lieux, mais de surcroît entendue notamment par les opérateurs, comme Free, qui a su proposer suffisamment à temps, ce type d’adressage à ses abonnés, voire en choisissant une migration, ce qui aurait pu poser des problèmes de compatibilité parfois, largement solutionnables cependant.

Et force est de constater que la France, certes derrière l’Allemagne, se positionne même devant les Etats-Unis, ainsi que cela a été mis en évidence dans le cadre d’une étude analysant les comportements de 100 pays face à cette situation, qui s’étend de 0% en Ouzbékistan ainsi qu’au Cameroun, très en retard, à un peu plus de 66% pour l’Inde.

Au 7ème rang, la France, talonnée par les Etats-Unis et le Japon, respectivement 10 et 13ème, avec un taux d’adoption des adresses IPv6 de près de 50% au 1er avril dernier, soit 2,4 points de plus qu’en tout début d’année, ce qui laisse envisager une évolution plus que favorable sur le long terme.

Si on analyse la situation d’un point de vue géographique, le pan ouest de l’Europe est le plus en avance sur ce terrain, devant l’Asie Centrale et du Sud, à un peu moins de 50% de migrations, avec une prépondérance dans le domaine, de l’Inde comme des pays qui lui sont frontaliers.

Les Etats-Unis suivent certes, mais ne sont pas en pole position.

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Directrice de publication et d'édition.

2 commentaires

  1. Je ne comprends pas où ça bloque.
    Depuis longtemps, il est facile de passer à l’IPv6 un poste de travail, un serveur. C’est au niveau des composants réseaux (routeur, commutateur, etc.) que ça bloque ?

  2. Dans un monde de fake news il serai bien que vous indiquiez la source de votre information et non pas juste « mis en évidence dans le cadre d’une étude’