Hadopi ? « C’est une arnaque pour les artistes »

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Hadopi-Libération… round 3… fight !

Sans qu’on sache exactement pourquoi, le journal Libération est devenu le théâtre d’affrontements par tribunes interposées entre les camps pro et anti-Hadopi.

Jusqu’à maintenant, le journal avait surtout laissé la parole aux professionnels du secteur (plus spécialement les cinéastes). Mais cette fois-ci, c’est au tour d’une brochette de députés de l’opposition de publier leur prose, justement titrée « On ne s’excuse pas d’avoir rejeté Hadopi ».

Il semble évident que cet article répond en particulier à la tribune des cinéastes pro-Hadopi de mercredi dernier (cf. notre article). Celle-ci prenait pour cible les députés socialistes en les accusant de tuer la profession, et de ne proposer aucune alternative valable en retour.

Les députés opposés au projet défendent donc leur choix. Les idées avancées sont les mêmes que celles discutées lors des nombreux débats et que l’on retrouve dans tous les argumentaires anti-Hadopi. Les signataires dénoncent « un système qui oppose les auteurs et leur public, alors même que le projet de loi n’offre pas un euro de plus à la création ».

Au-delà du discours partisan, l’article rappelle l’aspect « arbitraire d’une loi qui impose une surveillance généralisée de la Toile » et un simple fait avéré mais toujours nié par le gouvernement : « tous les moyens existent sur Internet pour la contourner ».

On retrouve donc les arguments majeurs du combat anti-Hadopi : l’absence de soutien à la création, l’inapplicabilité technique de la loi, et même l’isolement de la France aux yeux de l’Europe, puisque « juridiquement, les évolutions de la législation européenne […] contredisent [la loi]dans ses fondements ».

Sont signataires de ces colonnes : Jean-Marc Ayrault, Patrick Bloche, François Brottes, Corinne Erhel, Michel Françaix, Jean-Louis Gagnaire, Didier Mathus, Sandrine Mazetier, Christian Paul et tous les députés socialistes.

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Rédactrice principale sur Freenews de 2009 à 2020. Il paraît que des personnes demandent de mes nouvelles depuis.

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