Free Mobile : sur l’itinérance, le “mieux disant, c’était celui qui nous tape le plus dessus”

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Suite des extraits de l’interview de Xavier Niel publiés hier, l’intégralité des propos est désormais disponible dans Le Point, aujourd’hui en kiosque. L’occasion de s’attarder sur quelques passages intéressants. Extraits choisis…


Emploi

X.N. : Les suppressions d’emploi annoncées [chez les concurrents] consistent pour l’instant en un plan de départs volontaires d’un peu plus de 500 postes chez Bouygues Telecom. Depuis le lancement de notre projet mobile, nous avons recruté plus de 2000 personnes en France, dont 750 sur le seul dernier semestre. Résultat, au 30 juin, nous étions 6355, contre 0 en 2000.

Le Point : Quelle est la proportion hors de France ?

X.N. : Le groupe a 1800 salariés au Maroc. Mais toutes les créations d’emplois sur le mobile ont eu lieu en France.

Itinérance

X.N. : Je vais vous faire une confidence : SFR et Bouygues également ont offert de nous héberger sur leur réseau, en 2G au moins. Mais nous avons préféré nous en remettre à celui d’Orange, qui à notre sens disposait du meilleur réseau et qui a été plus rapide à conclure. Est-ce qu’il était le mieux-disant financièrement ? Non !

Le Point : C’était qui ?

X.N. : Devinez ! C’est celui qui nous tape le plus sur ce sujet. Mais on ne lui en veut pas, c’est de bonne guerre.

Problèmes techniques chez Free Mobile

X.N. : Dès le début, nous avons dû affronter un afflux de trafic colossal. Je pense que c’est du jamais vu en si peu de temps en Occident. On pensait sincèrement que nos concurrents allaient réagir et aligner sur-le-champ leurs offres sur les nôtres, mais ils ne l’ont pas fait. On s’est donc retrouvés à gérer un immense afflux d’abonnés. Il a fallu augmenter nos capacités d’interconnexions avec Orange. Cela s’est fait dans la durée et s’est terminé début juillet pour arriver à une situation normale.

Concurrence

Le Point : À vos yeux, vos concurrents, que vous accusiez de profiter de rentes de situation, ont-ils changé ?

X.N. : J’aimerais bien. Disons qu’ils se sont souvenus qu’ils avaient des clients. Je ne suis pas sûr qu’ils en aient tiré toutes les conclusions nécessaires. Il y a plusieurs marchés sur le mobile. En dehors du SIM-Only sur lequel nous sommes présents, il y a le marché professionnel, le prépayé et les mobiles subventionnés. Sur ces marchés, ils n’ont rien changé. Pour nous contrer, ils ont créé des sous-marques (Sosh, B&You ou Red), des équipes de seconde division pour jouer avec nous qui sommes en première division. Donc, ils n’ont pas assuré, et le marché va encore beaucoup bouger. Cela veut dire que, excepté pour le marché du SIM-Only, ils vont continuer d’abuser.

- Une interview à lire dans son intégralité dans Le Point, en vente à partir d’aujourd’hui.

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Rédactrice principale sur Freenews de 2009 à 2020. Il paraît que des personnes demandent de mes nouvelles depuis.

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