Free Mobile s’exprime sur la « campagne de dénigrement » dont il est victime

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Fin de la récréation !

Dans un communiqué publié par sa maison-mère Iliad, Free Mobile prend le temps de s’exprimer sur ce qu’il estime être une campagne de dénigrement à son encontre.

Free expose les faits, rappelant ses impératifs de couverture par étapes jusqu’en 2018. Il est précisé que les deux mesures menées fin 2011 et début 2012 par le régulateur, confirment le bon respect de ces impératifs jusqu’à maintenant.

L’opérateur explique par ailleurs que, contrairement à ce que certains concurrents et syndicats ont pu faire, il n’y a pas lieu de comparer directement le pourcentage de couverture de la population et le pourcentage du trafic effectivement acheminé sur le réseau de Free en propre. Ces taux ne sont pas comparables, pour de nombreuses raisons que Free énumère : par exemple, la couverture « discontinue » actuelle de Free Mobile provoque une utilisation accrue du service d’itinérance d’Orange. Par ailleurs, beaucoup de téléphones ne fonctionnent qu’en 2G. Etc.

Le communiqué se penche enfin sur d’autres sujets fréquemment au centre des accusations émanant d’opérateurs concurrents : il défend ainsi ses investissements sur le réseau (avec 1000 sites déjà actifs et plus de 2500 sites actifs envisagés à fin 2012) ou encore sur le secteur de l’emploi (« les effectifs d’Iliad ont augmenté de 1 500 salariés en France ces douze derniers
mois »
).

Free conclut sur un avertissement très clair : à compter de ce jour, il « attaquera en justice toute personne dénigrant la réalité de
sa couverture ou de ses investissements »
. Après la récréation des dernières semaines, les représentants des divers opérateurs vont devoir mesurer leurs propos…

Le communiqué, à lire dans son intégralité :

Le réseau Free Mobile

En réponse à la campagne de dénigrement orchestrée ces dernières semaines, Free Mobile,
filiale du Groupe Iliad, souhaite apporter les précisions suivantes.

Les engagements de couverture

Free Mobile s’est vu attribuer le 10 janvier 2010 la quatrième licence de téléphonie mobile
3G. Cette licence comprend des obligations de couverture « outdoor » contrôlées par
l’ARCEP :

- 27% de la population au 10 janvier 2012

- 75% de la population au 10 janvier 2015

- 90% de la population au 10 janvier 2018

Les modalités de mesure de couverture ont été précisées par la décision 2007 – 0178 du 20
février 2007 ; il s’agit d’une couverture voix « outdoor » avec un taux de réussite de 95% des
appels. Ce protocole de mesure utilisé pour les mesures de couverture de tous les
opérateurs n’a jamais été critiqué par les bénéficiaires ni pour eux même, ni lors des
nombreux contentieux visant la quatrième licence. Ce n’est qu’après le lancement de Free
Mobile que certains ont remis en cause ce qui était accepté sans réserve jusque là.

L’atteinte des 27% a été constatée lors de deux mesures successives par l’ARCEP dont les
résultats ont été rendus publics les 13 décembre 2011 et 28 février 2012. L’ANFR à la
page 9 de son rapport provisoire indique que « le potentiel des stations [de Free Mobile] devrait être compatible avec le chiffre de couverture communiqué par l’ARCEP ».
Il convient de noter que Free Mobile est le premier opérateur à respecter ses obligations de
couverture 3G dans les délais de la licence. Les trois opérateurs historiques n’ont respecté
leurs obligations de couverture 3G qu’après mise en demeure et avec plusieurs années de
retard.

Couverture et trafic

Il va de soi que ce pourcentage de couverture mesuré en % de la population, n’équivaut pas
à une part de trafic identique acheminé en propre sur le réseau notamment pour les raisons
suivantes :

- Du fait des difficultés à déployer un réseau dans de brefs délais, la couverture de
Free Mobile est à ce jour discontinue. Les abonnés sont donc souvent en itinérance.

- Du fait des difficultés de déploiement d’antennes sur les zones les plus denses, le
réseau ne couvre pas les zones à fort trafic.

- L’obligation de couverture est uniquement « outdoor » et mesurée comme telle. La
couverture « indoor » est, à ce stade initial de déploiement, moins bonne et en
conséquence, une large part du trafic « indoor » est acheminée en itinérance.

- Les fréquences 900 Mhz attribuées à Free Mobile et couvrant les zones denses ne
seront disponibles qu’au 1
er
janvier 2013. Ces fréquences sont efficaces notamment
pour la couverture « deep indoor ».

- De nombreux téléphones du parc ne fonctionnent qu’en 2G.

Le même constat peut être fait avec les réseaux 3G nationaux des trois opérateurs
historiques qui, bien que couvrant 93 à 99% de la population, ne transportent qu’une part
modeste du trafic voix. A titre d’exemple, chacun peu constater qu’à Paris, théoriquement
couvert à 100%, il est fréquent de ne trouver qu’une couverture 2G.

Le déploiement du réseau, l’investissement et l’emploi

Free Mobile réaffirme son engagement à poursuivre son déploiement afin d’atteindre au plus
vite une couverture maximale de la population. Il s’agit d’un impératif économique,
l’itinérance étant une alternative précieuse mais coûteuse. A ce jour, Free Mobile a confié à
ses prestataires et à TDF la recherche et la construction de plus de 6 000 sites équivalents à
la couverture de plus de 75% de la population. Environ 1 000 sites sont actifs c’est à dire
construits et allumés et pour l’essentiel accueillant du trafic. A fin 2012, Free Mobile
disposera de plus de 2 500 sites actifs. A noter que Free rencontre de grandes difficultés à
accéder aux sites propriétés de certains opérateurs historiques qui multiplient les exigences
techniques et économiques pour éviter l’accueil d’un concurrent.

Environ 400 millions d’euros ont été engagés à ce jour dans le déploiement du réseau
mobile. A cette somme s’ajoutent 518 millions d’euros d’achat de fréquences. Les
investissements réseau vont bien sûr se poursuivre sur les années à venir pour atteindre un
total cumulé d’un milliard d’euros environ en 2018. Comme dans l’ADSL et la fibre ces
dernières années, Iliad investit donc fortement dans son réseau mobile afin de respecter ses
engagements, de sécuriser son modèle économique et d’assurer son indépendance. Dans
ce cadre, les effectifs d’Iliad ont augmenté de 1 500 salariés en France ces douze derniers
mois. L’arrivée de Free Mobile conduit d’ailleurs les opérateurs historiques à accélérer leurs
déploiements 4G.

L’itinérance

Le contrat d’itinérance a été signé par Free Mobile à des conditions de marché. Il convient
de rappeler que la fourniture de l’itinérance 2G au quatrième entrant est pour chaque
opérateur historique une obligation acceptée dans le cadre des licences 3G. Free Mobile
s’est d’ailleurs vu proposer avant son lancement des tarifs d’itinérance plus compétitifs par
d’autres que le partenaire finalement retenu pour la qualité de son réseau. Ces opérateurs
hier désireux de conclure ce contrat avec Free Mobile condamnent aujourd’hui le principe de
l’itinérance. L’itinérance est une nécessité transitoire. Seul le déploiement du réseau permet
d’établir une rentabilité structurelle de l’activité.

A compter de ce jour, Free Mobile attaquera en justice toute personne dénigrant la réalité de
sa couverture ou de ses investissements. Depuis le 10 janvier, le marché français du mobile
est concurrentiel et les Français s’en réjouissent, il faut l’accepter.

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About Author

Rédactrice principale sur Freenews de 2009 à 2020. Il paraît que des personnes demandent de mes nouvelles depuis.

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