Christel Heydemann contre l’idée de « déployer pour déployer » la 5G

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Pour la Directrice Générale d’Orange, « déployer pour déployer » est inutile, justifiant ainsi les légers ralentissements connus par le déploiement de la 5G en France, après un départ fulgurant depuis son lancement à la fin de l’année 2020, alors que les planètes semblent au contraire bien alignées pour les deux technologies depuis lors.

Pour Christel Heydemann, il ne peut y avoir de véritable concurrence entre les opérateurs, qui témoignent surtout de volontés et stratégies différentes mais également d’une adaptabilité aux besoins spécifiques de chaque territoire.

Pour résumer, des priorités doivent être définies ; position qui vient plus ou moins faire amende honorable aux derniers résultats publiés sur le sujet par l’ANFR, qui place l’opérateur historique en dernière position en termes de déploiement 5G avec environ 5 600 sites opérationnels, loin derrière Free, Bouygues et SFR.

Christel Heydemann, affirme même un positionnement atypique, précisant que sa stratégie personnel consiste à positionner ses équipes au coeur des territoires qui en ont le plus besoin : « l’innovation doit être au service d’une vision, d’un marché, de valeurs » indique-t-elle par ailleurs, d’autant que les bénéfices de la 5G pour le grand public restent en majeure partie illusoires et ne seront véritablement probants que dans le futur, avec l’arrivée de la version stand-alone dans les mois à venir.

Tout miser pour soulager la 4G et non pas innover pour innover.

Deuxième point fort selon elle, son management vise essentiellement à soulager le réseau 4G véritablement efficient, afin d’améliorer le confort des usagers tout conservant une certaine éthique écologique vis à vis de l’impact carbone et pourvoir à la transition numérique des entreprises encore frileuses sur ce terrain.

Malgré cette prudence relative et ultra rationnelle, il est hors de question pour Orange de rester à la traîne sur des sujets majeurs comme le métavers ou l’organisation des événement sportifs mondiaux futurs qui doivent se tenir en France qui nécessiteront des moyens technologiques inédits en matière de télécommunications.

Autant de sujets qui devront faire l’objet d’affinements et positionnements concrets de la part de la remplaçante de Stéphane Richard, qui fête prochainement sa première année d’installation à la tête de l’opérateur historique, et pourra dresser à cette occasion, un premier bilan.

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