Free Mobile vient de franchir une nouvelle étape dans sa stratégie réseau. En activant la 4G sur la bande des 900 MHz — historiquement utilisée pour la 3G — l’opérateur améliore significativement sa couverture mobile, notamment dans les zones rurales et les bâtiments. Déjà plus de 1 500 sites actifs selon l’ANFR. Une avancée technique discrète mais déterminante, à l’heure où Free prépare la fin de la 3G et continue d’optimiser ses fréquences en vue de la généralisation de la 5G.
Une bande longtemps réservée à la 3G, désormais au service de la 4G.
Depuis plusieurs mois, Free multiplie les demandes d’autorisation auprès de l’Agence nationale des fréquences (ANFR) pour activer la 4G sur la bande 900 MHz. Résultat : 4 937 sites autorisés au 1er juillet 2025, dont 1 554 déjà opérationnels. Une montée en puissance rapide.
Cette fréquence a un avantage clé : elle pénètre mieux les murs et couvre plus de territoire avec moins d’antennes. Elle vient donc compléter les autres bandes utilisées par Free pour la 4G :
- 700 MHz (également utilisée pour la 5G)
- 1800 MHz
- 2100 MHz
- 2600 MHz
Or, à ce jour, Free Mobile n’utilise que 5 MHz sur les 8,7 MHz disponibles dans la bande 900 MHz pour la 4G. Mais cela suffit pour améliorer le débit global via l’agrégation de fréquences (carrier aggregation), notamment dans les zones peu denses.
Pourquoi cette bande 900 MHz est un challenge pour Free ?
Ce déploiement ne se résume pas à une simple mise à jour technique. Il traduit une reconfiguration complète du spectre détenu par Free Mobile. L’opérateur prépare en effet :
- La fin progressive de la 3G, avec une extinction prévue d’ici à 2028 en France.
- La consolidation de la 4G, qui reste la technologie dominante en 2025, tant en couverture qu’en volume de données.
- L’extension de la 5G sur les bandes hautes (3,5 GHz), tout en optimisant les basses fréquences pour garantir une couverture minimale fiable.
En activant la 4G sur 900 MHz, Free sécurise ainsi une meilleure qualité de service, sans investir massivement dans de nouveaux équipements lourds.
C’est aussi une course contre la montre : les autres opérateurs (Orange, Bouygues, SFR) exploitent déjà cette bande pour la 4G depuis plusieurs années. Free comble donc un retard tout en se positionnant pour l’après-3G.
Que vont gagner les abonnés Free Mobile ?
Pour les utilisateurs, les bénéfices sont concrets :
Ils gagnent en effet une meilleur couverture intérieure grâce à la propagation plus longue des ondes 900 MHz, mais également des débits plus stables, surtout en zone rurale ou à la périphérie des villes.
Dans le même temps, ils subissent moins de saturation, en période de forte affluence, par agrégation des bandes.
Cette avancée technique concerne aussi bien les forfaits classiques que les offres Free Pro, où la qualité de service indoor est un enjeu majeur pour les professionnels.
Il faudra cependant un peu de patience pour voir l’effet à grande échelle : Free doit encore activer plusieurs milliers de sites et étendre la bande utilisée de 5 à 8,7 MHz.
Un petit spectre pour un grand bond en avant ?
Avec cette activation de la 4G sur la bande 900 MHz, Free prouve qu’il ne mise pas tout sur la 5G. L’opérateur adopte une stratégie de consolidation raisonnée : faire évoluer l’existant pour mieux couvrir, mieux desservir et mieux fidéliser. La route est encore longue avant la désactivation complète de la 3G, mais ce virage vers la 4G sur 900 MHz est déjà une réussite technique. Reste à savoir comment Free exploitera pleinement ce spectre… et si les abonnés le ressentiront réellement sur le terrain.