Alphabet, la société mère de Google, envisage l’acquisition de HubSpot, une entreprise de logiciels de marketing bien connue sur le marché. Cette perspective suscite des préoccupations parmi les régulateurs antitrust, bien que de nombreux experts estiment que cela n’entraverait en aucun cas la concurrence.
Google évalue actuellement les risques antitrust liés à cette transaction potentielle et n’a pas encore pris de décision définitive quant à une offre éventuelle.
Selon plusieurs experts antitrust et analystes du marché, une acquisition par Google ne devrait pas sérieusement déranger la concurrence. Ils indiquent que le secteur des logiciels de gestion de la relation client (CRM), dans lequel opère HubSpot, est déjà bien desservi par plusieurs acteurs majeurs tels que Salesforce, Adobe, Microsoft et Oracle.
Étant donné que Google n’est pas actuellement un concurrent dans le domaine du CRM, l’acquisition pourrait renforcer HubSpot grâce aux ressources de cloud computing de Google, ce qui améliorerait les offres et les prix pour les clients.
HubSpot, Google et les défis antitrust : un équilibre délicat entre acquisitions et réglementation
Le chercheur en technologie Gartner indique que HubSpot détient une part de marché de 4,9 % dans l’industrie des logiciels de marketing CRM en 2022, tandis que Salesforce et Adobe en détiennent chacun 15 %.
Cependant, un éventuel accord entre Google et HubSpot engendrerait probablement des défis de la part des régulateurs antitrust américains et européens en raison de leur méfiance croissante envers les acquisitions par les géants de la technologie.
Or, Google est déjà confronté à des défis antitrust, notamment avec des poursuites engagées par le ministère de la Justice des États-Unis. Le terrain réglementaire de Google est également hostile en Europe, où l’entreprise est surveillée pour des violations potentielles de la nouvelle loi sur les marchés numériques.
La tension entre les acquisitions technologiques et les préoccupations antitrust : le cas d’Adobe, Google et HubSpot
La plupart des géants de la technologie évitent les méga-accords en raison de l’intensité de l’examen antitrust.
Adobe a par exemple abandonné un accord de 20 milliards de dollars pour l’acquisition de Figma en décembre, citant des obstacles antitrust en Europe et au Royaume-Uni. Google, de son côté, après avoir évité les acquisitions majeures, envisage de conclure une grosse acquisition avec HubSpot en raison de son besoin d’investissement comme de celui de mieux déployer des capitaux pour générer des rendements.
Cependant, la domination de Google dans la recherche en ligne suscite des préoccupations « antitrust », même dans des domaines où elle n’est pas en concurrence directe, comme les logiciels CRM. Les experts craignent en effet que le blocage de certaines fusion ne réduise la concurrence sur le marché.