C’est à grand renfort d’annonces qu’Alain Weill (Altice) et Molotov avaient annoncé en tout début d’année et dans des délais hors normes, une prise de participation apparemment très confortable au capital dans la fameuse application de télévision lancée en 2016 par Jean-David Blanc, Pierre Lescure et Jean-Marc DENOUAL.
L’union semblait à première vue parfaite et la dot confortable. Que rêver de mieux.
Sauf que la mariée était sans doute trop belle. Et si l’on en croit les Echos, le divorce semble consommé avant l’heure, la responsabilité du fiasco semblant incomber à deux actionnaires peu amène à la concrétisation de l’accord.
Toujours d’après les Echos, Xavier Niel serait, via son fonds d’investissement Kima / NJJ, prêt à entrer dans le jeu d’une négociation malgré le maintien de « discussions exclusives » clairement avancées avec Altice.
Quel intérêt pour Xavier NIEL ?
La réputation technologique de Molotov n’est plus à faire.
A ce titre, ce sont environ 7 millions d’utilisateurs qui bénéficient actuellement de ses services.
Sa principale attractivité ? une interface simplissime, proposant un accès au contenu plutôt qu’aux chaînes et particulièrement plaisante.
Sauf que, son modèle économique, pourtant novateur, basé sur une offre Freemium gratuite proposant du contenu uniquement associée à des options payantes n’est clairement pas tenable puisqu’à l’heure actuelle le nombre d’abonnés participant à son financement représente un pourcentage infime (0,2 % en mars 2018).
Xavier Niel jouerait donc le rôle de deus ex machina dans cette situation pour le moins complexe, apportant non seulement un crédit institutionnel d’envergure aux actionnaires mais également un second souffle financier indispensable à la survie du projet.
Pour l’heure il ne s’agit que d’hypothèses qui méritent une confirmation de la part des principaux intéressés.
Lien vers les Echos : https://www.lesechos.fr/tech-medias/medias/molotov-a-la-recherche-de-partenaires-1018413
