TF1 : la nouvelle chronologie des médias ne remporte pas ses suffrages

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La nouvelle chronologie des médias, mise en place en tout début de semaine, à l’initiative de Canal+, ne remporte pas toutes les adhésions et particulièrement celle du Groupe TF1, qui conteste les nouveaux calendriers de diffusion mis en place.

Mais ce n’est pas la même modification qui soit intervenue, puisque désormais, Canal+ assortit les prérogatives régaliennes dont elle dispose, d’une exclusivité sur une période de 9 mois pour 15 imposés aux plateformes, TF1 inclus.

Et c’est là véritablement que le bât blesse ; TF1 ayant été écartée des discussions sur le sujet, malgré un poids non négligeable dans la production cinématographique (à pied d’égalité avec Canal+ dans le domaine) voire même reléguée derrière les mastodontes du streaming avec un délai de 22 mois avant d’obtenir la capacité de diffuser les mêmes programmes.

En d’autres termes, TF1 diffuserait ses films concomitamment avec Netflix, Disney+ voire Prime Video, entraînant par voie de conséquence, une perte d’intérêt non négligeable de la part du téléspectateur.

Une décision qui pourrait à terme révolutionner une partie du marché de la publicité.

Or, les programmes de TF1 sont commercialisés avec le soutien des annonceurs publicitaires, source non négligeable de revenus, contrairement aux plateformes qui fonctionnent uniquement grâce à la vente de leurs abonnements avec un visionnage sans contrainte ni d’horaire ni d’interruptions intempestives.

« Nous serons vigilants sur la préservation de nos fenêtres d’exclusivité sur les films. Nous ne voulons pas qu’ils soient diffusés en même temps sur les plateformes » a précisé Gilles Pélisson pour TF1, manifestant ainsi son profond désaccord aux nouvelles mesures mises en place, et qu’il estime préjudiciables à l’égard du Groupe qu’il représente.

La nouvelle chronologie devrait être définitivement mise en place au tout début de l’année 2022 si aucune contestation sérieuse ne vient s’inscrire en opposition, ce qui semble peu probable au regard des enjeux pour TF1.

A défaut d’accord, c’est une manne financière conséquente que perdrait le cinéma dans l’avenir ; TF1 collaborant financièrement à l’industrie filmographique depuis longtemps. Il y a fort à parier que non satisfait par ces nouvelles dispositions qui ne lui permettraient pas de rentabiliser a maxima ses investissements, le Groupe Bouygues se désengagerait progressivement de toute activité de production.

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