TF1 /Canal+ : il se passe quoi exactement depuis vendredi dernier ?

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Depuis la fin de la semaine dernière, les abonnés Canal+ ne peuvent plus bénéficier des chaînes diffusées par le Groupe TF1, à savoir TF1, TMC, TFX, TF1 Séries Films et LCI.

La raison est simple : la filiale de Vivendi ne souhaiterait plus procéder au versement d’une rémunération trop lourde demandée par TF1, ainsi que cela a été annoncé vendredi par communiqué de presse diffusé par la chaîne cryptée.

Pour rappel, la diffusion de l’ensemble des chaînes issues de TF1, fait l’objet d’un contrat de distribution dont les contours financiers n’ont pu faire l’objet d’un accord entre les différents protagonistes, contraignant Canal+ à y mettre un terme d’une manière assez brutale pour ses abonnés.

« Dans le cadre du renouvellement du contrat de distribution de ses chaînes par le Groupe CANAL+, le Groupe TF1 a manifesté sa volonté de revoir profondément ses exigences commerciales à compter du 31 août 2022. » a précisé le Groupe dans un mail adressé à ses abonnés en fin de semaine dernière afin d’expliquer la situation, précisant par ailleurs que :« le Groupe TF1, fort de sa position dominante, exige en particulier le versement d’une rémunération très conséquente pour ses chaînes gratuites de la TNT : TF1, TMC, TFX, TF1 Séries Films et LCI (…) ces exigences [sont]infondées et déraisonnables pour des chaînes qui sont accessibles gratuitement pour tous et qui doivent le rester ».

Un précédent en 2018.

Cette situation n’est pas inédite pour TF1, qui a disparu de la plateforme Molotov en tout début d’année après une diffusion illégale de plusieurs mois et une amende qui a pesé lourd dans la balance, car une vaste redite de celle qui a déjà opposé la chaîne à Canal+ en 2018 pour la diffusion de ses chaînes gratuites, moyennant une redevance conséquente provoquant également des mesures de rétorsions de la part de Free ou bien encore Orange réglées par la suite devant la Justice.

En tout état de cause elle tombe mal, alors que la fusion TF1/M6 est en cours d’examen et fait l’objet d’ores et déjà de réticences non seulement de la part des autorités de régulation mais également des opérateurs, comme Xavier Niel, qui dénoncent depuis plusieurs mois, une situation monopolistique qui serait à terme extrêmement dommageable.

Elle est avant tout malheureuse pour les abonnés qui, de leur côté, se retrouvent une nouvelle fois pris en otage, et au coeur d’une discorde qui ne les concerne que peu, leur abonnement étant invariablement réglé de la même manière de leur côté.

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