Semi-conducteurs : une organisation européenne pour lutter contre les exportations

Les exportations de semi-conducteurs, affectées par la crise depuis l’année 2020, sont dans le collimateur de l’Union Européenne, qui appelle les Etats Membres à se coordonner pour les limiter avec à la tête du mouvement de fronde, les Pays-Bas qui vient de mettre en place un certain nombre de mesures en ce sens.

Ces mesures sont latentes depuis l’automne, dans le courant duquel l’Administration Biden a annoncé la mise en place d’un dispositif rigoureux pour réduire les exportations de puces vers la Chine dans un premier temps, puis par la suite vers le Japon, ou bien encore plus récemment, les Pays-Bas qui héberge deux entreprises majeures sur le marché : Tokyo Electron et ASML de manière à les contraindre à plus ou moins boycotter l’Empire du Milieu.

La Hollande a de son côté annoncé cette semaine la mise en place d’une série de contrôles sur les exportations de matériel permettant l’usinage des puces et enjoint les autres pays de l’Union Européenne à lui emboiter le pas afin de faire bloc et montrer un front solide en adoptant une législation unique.

Valdis Dombrovskis, vice-président de la Commission européenne, s’est joint aux propos de Liesje Schreinemacher, ministre néerlandaise du commerce extérieur à l’origine de ce mouvement européen, ce qui laisse penser que l’Union Européenne réfléchit véritablement à ces restrictions sur les exportations. sous-entend que l’UE réfléchit à imposer des restrictions sur les exportations.

« Nous sommes confrontés à un environnement géopolitique et technologique en évolution rapide et à des risques provenant de technologies émergentes telles que les semi-conducteurs haut de gamme, l’intelligence artificielle, le quantique, l’hypersonique et les biotechnologies. Dans cet environnement, nous pourrions affirmer que nous avons besoin d’un rôle plus important de l’UE pour garantir la cohérence de notre politique en matière de sécurité, de commerce et de technologie », a-t-il indiqué, précisant que l’Union Européenne envisageait de développer les contrôles évoqués qui viseraient des technologies à destination particulière.

Pour le moment l’heure reste à la réflexion, mais cette dernière devrait donner naissance à un certain nombre de mesures qui ne seront pas anodines à plus ou moins court terme.

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