Google et Verizon mettent à bas la neutralité du net (MàJ)

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Be evil

Mise à jour : dans un démenti, Google conteste les informations du New York Times, du moins en partie. Sans nier le fait d’être rentré en discussions avez Verizon pour un accord, la firme affirme toutefois ne pas vouloir « payer pour le transport de son trafic » et continue à se proclamer « attachée à un Internet ouvert ».

La véritable nature des discussions demeure toutefois privée, si bien que l’on peut continuer à croire les révélation du NY Times, non pas concernant un accord commercial pour le transport des données de Google, mais bien concernant un accord de non-agression ou non-concurrence autour du projet de Verizon précédemment évoqué…


Article initial (5 août 2010, 11:34) :

Google, jusqu’ici ardent défenseur de la neutralité du net, serait-il sur le point de retourner sa veste aux US ? Un accord conclu avec l’opérateur Verizon le laisse présager…

Aux États-Unis, le débat autour de la neutralité du net est devenu un véritable enjeu de société, et une question politique. Aussi, lorsqu’un acteur tel que Google signe un accord potentiellement douteux, et même si le contenu n’en a pas encore été précisément révélé, des journaux tels que le New York Times n’hésitent pas à en parler.

Verizon souhaiterait facturer les opérateurs de contenus (dont Google, notamment éditeur de Youtube) pour leur permettre d’obtenir une « priorité » sur leur réseau. Concrètement, à défaut de pouvoir/vouloir les bloquer totalement, l’opérateur serait déterminé à brider la vitesse des services non-prioritaires. On peut dès lors imaginer que Youtube, qui aurait accepté de payer, deviendrait alors beaucoup plus fluide à visiter qu’un de ses concurrents bridés, comme Vimeo ou encore Dailymotion…

Il se pourrait même que Verizon ait dans l’intention de faire payer ses clients, sous forme d’un forfait premium, pour continuer à bénéficier d’un Internet optimal : « l’accord pourrait déboucher sur des tarifs plus élevés pour les Internautes », indique ainsi le NY Times.

Cet accord entre les deux firmes, autour de ce qui semble bien s’apparenter à un travail de sape en règle de la neutralité du net, devra toutefois être validé par le régulateur américain, le FCC.

En France, quelques opérateurs (Free en tête) militent pour faire payer les plateformes les plus gourmandes en bande passante, telles que Youtube… sans toutefois afficher la moindre volonté de filtrer ou ralentir un contenu au détriment d’un autre par le biais d’accords commerciaux. La neutralité du net est, quant à elle, sujette à débat en ce moment même en attendant une régulation plus officielle…

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Rédactrice principale sur Freenews de 2009 à 2020. Il paraît que des personnes demandent de mes nouvelles depuis.

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