Bruxelles se penche sur l’itinérance mobile en Europe

La Commission européenne souhaite voir baisser le prix des communications mobiles passées depuis l’étranger (en itinérance), et envisage pour cela d’ouvrir le marché du roaming à la concurrence, en permettant au client de choisir son 2ème opérateur librement…

Actuellement, la régulation européenne actuelle fixe des plafonds au prix des appels facturés en itinérance : ainsi, les opérateurs ont jusqu’au 1er juillet 2012 pour réduire le prix des appels en roaming international à 35 et 11 centimes d’euro la minute (respectivement pour les appels émis et reçus).

Néanmoins, cette réglementation est nettement insuffisante aux yeux de Neelie Kroes, vice-présidente de la Commission européenne. En 2010, celle-ci dénonçait déjà le « manque de concurrence » sur le marché.

Pour résoudre le problème, Bruxelles pourrait bien passer à la vitesse supérieure en fixant de nouveaux plafonds, plus restrictifs, à l’horizon 2014. Ce projet possède la particularité d’imposer, pour la première fois, des plafonds pour l’utilisation de la data en itinérance ; jusqu’à présent, l’usage de l’Internet mobile en situation de mobilité demeurait particulièrement onéreux, poussant la plupart des propriétaires de smartphones à couper purement et simplement tout accès data à l’étranger.

Source Les Échos

Mais plus encore que ces nouveaux plafonds, la Commission souhaiterait mettre en place un système permettant de choisir son opérateur en itinérance, toujours à l’horizon 2014. Par exemple, un abonné SFR ne serait plus obligé de passer par le réseau Vodafone pour accéder aux pays voisins ; il pourrait librement choisir un second opérateur pour les appels internationaux, sans avoir à changer d’abonnement en France, et sans changer de carte SIM.

Cette ouverture à la concurrence, qualifiée de véritable “marché européen de l’itinérance mobile” par la Commission, permettrait à l’abonné de gérer ses appels internationaux sur une seconde facture bien distincte, tout en choisissant librement l’opérateur le plus adapté à ses besoins.

Bruxelles estime que cette nouvelle réglementation, si elle est adoptée, permettra de faire jouer la concurrence à plein régime, tout en mettant l’accent sur les MVNO (opérateurs mobiles virtuels), actuellement parents pauvres de l’itinérance.

Source : Les Échos

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