Orange : 3 € supplémentaires facturés aux opérateurs pour le dégroupage.

Stéphane Richard n’en démord pas et poursuit son réquisitoire à l’encontre des opérateurs concurrents notamment dans le cadre de l’entretien du réseau cuivre.

Il faut dire que le PDG d’Orange a la dent dure et n’oublie pas le doigt pointé gouvernemental du début de mois, ce qui l’a, selon ses propos, poussé à revoir à la hausse le tarif de location du réseau cuivré aux opérateurs tiers.

Et cette hausse n’est pas moindre puisqu’elle est de l’ordre de 3 €, sur un montant mensuel d’ores et déjà fixé à 9,65 € par ligne mise à la disposition des opérateurs concurrents … ce qui représente à la fin du mois pour ces derniers, une facture estimée surévaluée.

Une facture surévaluée pour Xavier Niel.

Selon Stéphane Richard, le maintien en état du réseau cuivre ne pourrait valablement s’effectuer qu’avec cette augmentation ; Orange dépensant selon ses affirmations, pas moins de 500 millions d’euros par année pour y pourvoir.

Au terme de cette augmentation loin d’être anodine pour les opérateurs, se dissimule un vrai message à la nouvelle présidente de l’ARCEP, Laure de la Raudière, qui, à peine installée, se voit, par conséquent confier le délicat problème du dégroupage, de son coût comme de ses implications au niveau des relations entre opérateurs.

La grogne monte cependant du côté des FAI, surtout pour Xavier Niel, qui n’entend pas discuter plus en avant le montant de cette note pour le moins salée, partant du principe que depuis des années le prix payé par les FAI n’a en aucun cas véritablement pourvu à l’entretien du réseau cuivré.

Il va d’ailleurs encore plus loin, en accusant Stéphane Richard de vouloir tirer un bénéfice d’une prestation pour laquelle le Groupe qu’il représente, serait défaillant.

En tout état de cause, cette augmentation est avant tout le gage que le torchon brûle véritablement entre l’Opérateur historique et le trublion des télécoms, qui n’a pas manqué d’égratigner son concurrent le plus direct par voie de presse :

« Entre le jour où nous sommes entrés en Bourse, en 2004, et aujourd’hui, le cours d’Orange a été divisé par deux. Le nôtre a été multiplié par dix. Il y a un problème de management chez Orange. En tant que concurrent, je trouve que Stéphane Richard est un très bon manager. En tant que citoyen français et contribuable, je suis un peu moins sûr… ».

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