Free-YouTube : l’ARCEP ne relève aucune pratique discriminatoire entre les deux sociétés

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R.A.S

Les résultats de l’enquête menée par l’Arcep (Autorité de régulation des télécoms) sur les modalités d’interconnexion entre Free et YouTube viennent de tomber.

Pour rappel, suite aux dysfonctionnements constatés par de nombreux Freenautes sur le chargement de vidéos en provenance de YouTube, l’Arcep avait décidé de se saisir du dossier en ouvrant, en novembre dernier, une enquête administrative sur le sujet. Cette enquête a consisté en l’envoi de trois questionnaires à Iliad et Google (maisons-mère, respectivement, de Free et de YouTube), ainsi qu’aux opérateurs de transit impliqués dans l’affaire.

Une congestion liée à l’augmentation des usages ?

Aujourd’hui, l’Arcep rend les conclusions de son enquête : le régulateur ne constate aucune pratique discriminatoire dans les conditions techniques et financières d’acheminement du trafic entre les deux sociétés. Aucune action particulière n’est donc engagée par le régulateur.

L’Autorité précise en particulier qu’aux heures de pointe, les capacités d’interconnexion de Free sont congestionnées, « comme c’est le cas pour l’ensemble des FAI » à divers niveaux. Un problème que l’Arcep justifie par une « hausse constante des usages ».

Google pas particulièrement visé par Free

Rappelant que l’opérateur est « pleinement responsable » du dimensionnement de ses capacités d’acheminement, par le biais d’accords de peering et de transit, l’Arcep constate cependant que Google et YouTube ne sont plus concernés que d’autres fournisseurs de service : « la congestion constatée aux heures de pointe affecte l’ensemble du trafic internet acheminé en transit depuis et vers le réseau de Free, sans distinction de nature, d’origine ou de destination ».

L’Arcep met en évidence la « congestion des capacités d’interconnexion de Free avec ses opérateurs de transit de données », mais ne relève aucune pratique discriminatoire à l’égard de Google. Le ralentissement constaté de YouTube chez les Freenautes est lié à cette congestion : lors de la saturation des liens de peering entre les deux acteurs, une partie du trafic de Google passe par des liens de transit.

À suivre…

Le régulateur conclut toutefois en rappelant que la prochaine mise en place d’un dispositif de mesure de qualité de service chez l’ensemble des opérateurs permettra de mieux informer les consommateurs et d’établir une comparaison entre les fournisseurs d’accès en toute transparence.

Source : Arcep

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Rédactrice principale sur Freenews de 2009 à 2020. Il paraît que des personnes demandent de mes nouvelles depuis.

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