Le rapport accusateur de l’ANFR sur Free Mobile dévoilé

Nous l’évoquions hier, les conclusions du rapport de l’ANFR, commandé par Éric Besson, ministre de l’Industrie, sur le réseau de Free Mobile, viennent s’opposer aux résultats officiels publiés par l’autorité compétente, l’Arcep.

Bien que cette étude n’avait pas pour but d’être rendue publique, Le Point est parvenu à se la procurer et donne accès à l’intégralité du document. Il convient toutefois de signaler qu’il s’agit d’un premier jet auquel de nombreuses mesures manquent encore ; l’ANFR « remettra son rapport final à la fin du mois de mars 2012 ».

L’agence nationale des fréquences fournit notamment un bilan (incomplet) du statut des 979 antennes déclarées en service par Free Mobile. 47% d’entre elles ont été testées par l’ANFR. Sur cette proportion :

 94 % des antennes contrôlées étaient fonctionnelles en émission

 64 % accueillaient “spontanément” un téléphone Free Mobile (900 MHz et 2100 MHz confondus)

 36 % conduisaient à une connexion au réseau Orange en itinérance


L’ANFR constate qu’il « était nécessaire
d’attendre environ une demi-heure pour qu’un appareil ayant établi une communication sur
l’un des réseaux (Free Mobile ou Orange) remette spontanément ce choix en question, que
l’appareil soit allumé ou éteint pendant cette période »
. Ce délai est pointé du doigt par l’agence, qui constate que cela engendre un amont important de connexions sur le réseau d’Orange.

Concrètement, cette étude gouvernementale n’a pas de valeur légale ; seule l’Arcep, qui est une autorité indépendante, reste chargée de vérifier que la couverture du réseau de Free Mobile est conforme ou non à ses engagements. Gageons d’ailleurs que cette dernière ne verra pas d’un très bon œil une telle remise en cause de son travail…

 Accéder à l’article du Point

 Télécharger le rapport complet de l’ANFR (PDF)

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